CD : Les Quatre saisons d' Antonio Vivaldi par Pascal Vigneron (direction) et Frédéric Pelassy (violon)
Orchestre de Chambre du Marais
Durée du CD : 37’10’’
Notation : 
(3/5)
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Né en 1678 et disparu en 1741, Antonio Vivaldi qui rappelons-le fut le contemporain de Johann Sebastian Bach, Georg Friedrich Haendel et Jean-Philippe Rameau, n’a pas laissé moins de six-cent concertos à la postérité. Parmi ceux-ci figurent Les Quatre saisons op.8 qui ont connu au disque un succès fantastique qui ne s’est jamais démenti.
En quatre Concertos, Antonio Vivaldi en dépeignant avec une acuité formidable le déroulement immuable des saisons avec ses joies et ses tristesses, va ouvrir la voie à de nombreux compositeurs. Parmi ceux-ci on pense évidemment à l’Oratorio Les Saisons du grand Joseph Haydn qui lui aussi avec génie célèbrera à sa façon, la succession des saisons. Pascal Vigneron qui dirige ici l’Orchestre de Chambre du Marais, a derrière lui une carrière de trompettiste puisqu’il fut l’élève de Roger Delmotte et Marcel Lagorce. Quant à son activité de chef d’orchestre avec L’Orchestre de Chambre du Marais, elle ne se limite pas au XVIIIe siècle comme dans ce présent enregistrement, mais va de la Renaissance jusqu’à notre propre époque, mettant à son programme aussi bien Mozart, que Brahms, Berlioz ou Stravinski. Saluons également la présence du soliste de l’enregistrement présent : Frédéric Pelassy qui ici surmonte avec beaucoup d’aplomb toues les acrobaties violonistiques accumulées à plaisir par Antonio Vivaldi qui ne se refuse aucune complexité d’écriture. La conception de Pascal vigneron et de l’Orchestre de Chambre du Marais s’avère rigoureusement classique, solide, suivant avec précision et fidélité toutes les indications du compositeur, mais reste un peu dans le sillon de versions plus anciennes comme par exemple celle d’un Herbert von Karajan ou de I Musici. En résumé une version honnête des Quatre Saisons de Vivaldi, bien pensée et soigneusement exécutée mais qui ne saurait remettre en cause les versions italiennes qui dominent la discographie (Fabio Biondi, Rinaldo Alessandrini, Andrea Marcon et Il Giardino Armonico), sans oublier les versions anglaises de Trevor Pinnock et de Sir Neville Marriner.