London Grammar If You Wait : la révélation pop indé de cette rentrée
CD/LP : 1.06 H
Editeur Because
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Mixage : Kevin KD Davis (The Boom Boom Boom LA)
Mastering : Tom Coyne (Sterling Sound NY)
Notation : 
(5/5)
If You Wait, c'est l'album pop indé de cette rentrée 2013. Le style est épuré, des mélodies qui pourraient passer pour simples mais..., avec la voix sensuelle, chaude, languissante même, sentant légèrement une douce odeur de spleen d'une chanteuse pleine de charme, voilà les recettes du succès de ce premier album du groupe britannique London Grammar. Et pour couronner le tout, cet album est fort bien réalisé, loin des sons massacrés habituels dans ce genre de musique.
Tout part d'une histoire d'étudiants, des copains (Dot Major et Dan Rothmann) de fac en fait de la University of Nottingham, ville située en plein cœur d'une Angleterre si prolixe en petits génies musicaux. Cette amitié, bercée de musique, tourne vite à un projet musical et tous deux cherchent tout d'abord une voix pour accompagner leurs tous premières titres. C'est sur Facebook qu'ils découvrent ensembles Hannah Reid, pourtant déjà croisée dans les couloirs de la fac mais cette fois avec une guitare dans les bras. Et là, cette jolie blonde se révèle un trésor de voix mais aussi une compositrice et auteur. Elle rejoint ce duo donnant naissance au groupe que l'on connait aujourd'hui London Grammar. La voix d'Annah Reid oscille entre une rythmique quelque peu languissante à la Lana Del Rey mais, heureusement sans tomber dans la simplicité et un timbre proche d'Annie Lennox du groupe Eurythmics. Les deux premiers singles Les deux premiers single Metal & Dust pourtant assez électro-pop puis Wasting My Young Years n'ont que peu ébranlé les charts britanniques, c'est à l'arrivée de Help Me Lose My Mind que les choses sérieuses ont réellement commencé car illuminant tout l'été par une rythmique avec des accents très "dance floor" et très travaillée..
S'ajoutant à cette voix quasi magique sortant des profondeurs, se mêle une guitare très réverbérée, un peu à l'ancienne et toujours très délicate que soutient une ligne basse-batterie puissante et nuancée. D'un certain côté, c'est du gros son, du genre à vous remuer les tripes et de l'autre, on recueille toute l'évanescence d'une guitare souvent aérienne accompagnée de cette voix si prenante qui jamais ne vous laisse indifférents. Des sons de synthé à la mode ambient viennent parsemer ce chemin musical assez riche pour vous emmener au gré des mélodies qui parfois s'arrêtent comme suspendues dans l'espace. Une forme de contraste perpétuel entre une puissance musicale qui plante ses racines dans le sol de la ligne de basse et une verticalité touchant les cieux. Un disque pop indé pur british qui se balade entre plusieurs musicaux avec une excellente qualité de son. A recommander donc pour nos amis audiophiles et à voir en concert à Paris et dans le cadre du Festival des Inrocks, le 9 novembre à La Cigale, idem pour Nantes le 10 au Stereolux, puis à Nancy le 12, Lille le 13, Lyon de 15, Strasbourg le 16, Touluse le 18 et enfin Bordeaux le 20.
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Précisions sur le Site officiel : www.londongrammar.com