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[CD] Claudio Abbado, The Decca Years

Claudio Abbado-The Decca Years 

Les premiers enregistrements chez Decca
CD 1 :72’34’’ CD 2 : 51’59’’CD 3 :46’07’’ CD 4 :66’38’’
CD 5 : 73’12’’ CD 6 : 72’11’’CD 7 : 45’13’’
Decca (Universal)
Notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Bien avant que Claudio Abbado ne prenne la direction de la Philharmonie de Berlin, de 1989 à 2002, ainsi que celle du London Symphony  Orchestra (1979 à 1988), la firme Decca lui demanda d’effectuer un certain nombre d’enregistrements allant du romantisme aux temps modernes. Ce coffret de sept CD nous propose une vision assez précise de l’art de la direction d’orchestre que pratiquait entre 1966 et 1970, le jeune chef italien qui à l’époque, lors du premier enregistrement, n’avait guère dépassé la trentaine.

Le premier CD comportait deux symphonies de Beethoven dont l’imposante Septième Symphonie. Injustement descendue par certains critiques de l’époque, cette interprétation de la Septième Symphonie de Beethoven révèle au contraire une attachante personnalité, en particulier dans sa façon d’aborder l’Allegretto qui peut laisser transparaître l’admiration que porte à Wilhelm Furtwängler, un jeune chef que rebutent l’autoritarisme et la brutalité dictatoriale d’Arturo Toscanini. Sa vision de la Huitième Symphonie de Beethoven, présente sur ce même CD nous prouve que Claudio Abbado ne méprise nullement cette «  petite symphonie » pleine de verve et d’humour. Curieusement Claudio Abbado n’enregistre aucune des Symphonies de Brahms, préférant enregistrer
deux cantates rarement enregistrées : Rinaldo, op.50 et Schicksalslied, op.54 .C’est James King qui sera le ténor de Rinaldo, le Chœur étant assuré par l’Ambrosian Chorus. Là-aussi Claudio Abbado se montre à la hauteur d’un répertoire délaissé au profit des symphonies de l’auteur, intériorisant avec passion ces deux magnifiques cantates. Voici maintenant Claudio Abbado confronté à un compositeur qu’il ne fréquente qu’assez rarement tant au disque qu’au concert ; il s’agit d’Anton Bruckner, dont il nous livre ici son interprétation de la Symphonie n°1 à la tête du prestigieux Wiener Philharmoniker. Très bonne surprise, le chef italien que l’on n’attend guère dans ce répertoire, offre de cette première Symphonie du maître autrichien une version particulièrement vivante et totalement dénuée de toute lourdeur. Nouveau triomphe avec les Symphonies de Mendelssohn, la n°3 « Ecossaise »et la Symphonie n°4 « Italienne ».Claudio Abbado dirige ici le London Symphony Orchestra, donnant à la troisième Symphonie « Ecossaise »une dimension poétique exceptionnelle grâce à un Scherzo d’une légèreté inouïe, et faisant surgir dans les toutes dernières mesures du Finale grâce à la magie de l’orchestration de Mendelssohn tout un cortège de cornemuses évoquant le glorieux passé de cette contrée magique l’Ecosse. Quant à son interprétation de la Symphonie n°4 « Italienne », elle est pleine de feu, en particulier dans le Saltarello final, que Claudio dirige avec un panache irrésistible. Petite déception passagère pour le Cinquième CD qui débute par une Symphonie n°1 « Classique »de Prokofiev, manquant quelque peu de légèreté, mais Claudio Abbado se reprend rapidement nous livrant une troisième Symphonie et une Suite du Ballet « Chout » fantastiques. Claudio Abbado se révèle dans ces deux œuvres de Prokofiev, admirable coloriste et rythmicien hors-pair.  Avec ce volet n°6 réservé à Hindemith, Janacek et Prokofiev,
Abbado se révèle souverain, en particulier avec les Métamorphoses Symphoniques sur des Thèmes de Carl Maria von Weber de Paul Hindemith. Le chef italien détaille avec une acuité sans pareille, l’étincelante palette sonore mise en œuvre par le compositeur allemand. Dans la Sinfonietta de Janacek, Claudio Abbado, met en lumière le style violemment expressionniste de l’auteur de Katia Kabanova. Sa vision de la  Suite tirée du Ballet Roméo et Juliette de Prokofiev possède l’intensité et la noirceur à la hauteur de ce chef-d’œuvre. Ultime volet de ce coffret splendide , l’hommage que rend à Verdi, Claudio Abbado qui dirige ici quelques grandes scènes provenant de Nabucco, Simon Boccanegra, Macbeth et I vespri siciliani , la grande basse Nicolai Ghiaurov étant le soliste requis pour ce récital étonnant.

Disponible en téléchargement et CD avec service AutoRip chez Amazon



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