[CD] Mahler : Symphonies 2, 4 , 7 & 9 et Das Lied von der Erde par Otto Klemperer
EMI Classics
CD 1: 80’15’’ CD 2: 79’19’’ CD 3 : 76’22’’
CD 4 : 52’52’’ CD 5 : 58’ 19’’ CD 6 : 64’ 11’’
Notation : 
(5/5)
LA SUITE APRÈS LA PUB
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On cherchera en vain dans la discographie mahlérienne d’Otto Klemperer une trace quelconque de la Symphonie No 1 « Titan », de la Symphonie No3, de la Symphonie No6 ou de la Symphonie No8 « des Mille ». Pourtant seul disciple de Mahler reconnu ainsi que Bruno Walter, Otto Klemperer ne nous a laissé aucun témoignage au disque de ces symphonies. Heureusement ce coffret, qui contient par bonheur les symphonies 2, 4, 7, 9 et Das Lied von der Erde, va nous permettre d’apprécier comment Otto Klemperer parvenait à approcher au plus près la pensée profonde du grand compositeur autrichien dont il servit la cause avec passion durant toute sa longue existence.
La Deuxième Symphonie est peut-être l’un des sommets de ce coffret. Ici Otto Klemperer qui a parfois tendance à exagérer la retenue de ses tempos se montre combatif, presque violent dès le premier mouvement Allegro maestoso. Ce ton épique, teinté d’héroïsme sera conservé jusqu’au bout. Pour la partie chantée, la version d’Otto Klemperer de cette Deuxième Symphonie de Mahler fait appel à des voix de premier plan puisque Hilde Rössl - Majdan (mezzo-soprano) et surtout Elisabeth Schwarzkopf ont été sollicitées. Avec la Symphonie No4, le compositeur autrichien rend hommage au monde de l’enfance et ses enchantements. Otto Klemperer fait ici également appel à Elisabeth Schwarzkopf qui interprète le Lied final Sehr behaglich, qui provient directement du cycle Des Knaben Wunderhorn. En complément de cette Quatrième Symphonie, Otto Klemperer nous offre cinq lieder avec orchestre provenant de deux recueils : Des Knaben Wunderhorn et Rückert -Lieder, tous interprétés par une très grande voix : celle de la mezzo-soprano Christa Ludwig. Avec sa version de la Septième Symphonie (celle qui annonce déjà Webern) Otto Klemperer opte pour des tempos trop retenus, mais sa vision d’une noirceur inquiétante s’impose dans le premier mouvement(Langsam).Pour la Neuvième et ultime Symphonie No 9, Otto Klemperer nous propose une vision majestueuse, d’une noirceur terrifiante, que seuls les mouvements deux et trois ralentissent quelque peu. Enfin arrive ce qui constitue certainement le deuxième sommet de ce coffret. Il s’agit de la version du Das Lied von der Erde que nous présente ici Otto Klemperer. Décidément très inspiré par ce cycle de lieder parfois appelé Symphonie le grand chef allemand impose une vision glaçante du grand lied final (Der Abschied) .Otto Klemperer pour parvenir à cette grandiose réussite, fait à nouveau appel à deux voix d’exception puisqu’il s’agit de celle de Christa Ludwig (mezzo-soprano et de celle du ténor Fritz Wunderlich, prématurément disparu. Un coffret indispensable pour les mahlériens impénitents, cherchant à avoir une idée exhaustive de l’art de la direction d’orchestre que pratiquait Otto Klemperer à l’égard de Gustav Mahler.
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