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CD : Brahms par Ophélie Gaillard

ophelie-gaillard-brahms

Sonate pour violoncelle et piano n°2 en fa majeur, op.99
Sonate pour violoncelle et piano n°1 en mi mineur, op.38
Trio pour clarinette, violoncelle et piano en la mineur, op.114
par Ophélie Gaillard, Louis Schwizgebel-Wang et Fabio Di Càsola
Aparté (Harmonia Mundi)
durée : 1h 15’ 25’’
Notation : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleue(5/5)

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Si Brahms n’a abordé le domaine de la symphonie que fort tard, sans doute écrasé et intimidé par l’ombre gigantesque que Beethoven avait laissée dans ce domaine avec ses neuf symphonies, son œuvre de musique de chambre qui compte tout de même vingt-quatre partitions, s’était depuis longtemps affirmée à l’instar des œuvres produites par Mendelssohn et Schumann.

La sonate op.38 qui date de 1865 est presque encore une œuvre de jeunesse vu que Brahms n’a que trente-deux ans lorsqu’il la compose. Curieusement elle ne possède pas de mouvement lent et utilise un ton  confidentiel et rêveur que l’on retrouve fréquemment dans sa musique de chambre. La sonate op.99 écrite beaucoup plus tardivement (1886) débute par un allegro très  développé au ton presque résigné, mais qui peu à peu s’anime, ouvrant la voie aux deux derniers mouvements dans lesquels Brahms cherche à effacer toute trace de tristesse. Avec le trio pour clarinette, violoncelle et piano en la mineur op.114 qui date de 1891 nous arrivons à ses compositions ultimes dans le domaine de la musique de chambre. Ce trio op.114 n’aurait probablement  jamais vu le jour sans la rencontre du compositeur avec le fameux clarinettiste de l’orchestre de Meiningen Richard Mühlfeld. Avec ce trio Brahms nous a laissé également deux sonates pour clarinette et piano et surtout l’admirable quintette op.115 pour clarinette et quatuor à cordes qui date également de 1891. L’inspiration de Brahms dans le premier mouvement du trio op.114  s’oriente très nettement vers l’introspection et  l’intériorisation, une impression que vient confirmer le second mouvement adagio marqué par une sorte de mélancolie teintée de résignation. Seul le troisième mouvement apporte un peu de lumière, laissant place à un finale : allegro qui se situe dans le climat du premier mouvement. Ophélie Gaillard, Louis Schwizgebel -Wang et Fabio Di Càsola qui nous interprètent ces trois œuvres de Brahms sont constamment en phase avec la pensée brahmsienne, nous en livrant avec lucidité et  un instinct poétique admirable chaque inflexion, chaque subtilité. Ophélie Gaillard  nous prouve ici qu’elle n’ignore rien de ce répertoire chambriste, héritier de Beethoven, Mendelssohn et Schumann. Ophélie Gaillard joue ici dans cet enregistrement avec un violoncelle construit par Francesco  Goffriller en 1737, instrument mis gracieusement à sa disposition par le CIC. Ce CD passionnant consacré entièrement à la musique de chambre de Brahms est le fidèle et exact reflet du concert que donnaient les trois artistes le mardi 16 avril 2013 dans le cadre des Concerts CIC-Musée de l’Armée  à l’intérieur de la prestigieuse  cathédrale Saint-Louis des Invalides.

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