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CD : World of Gypsies. Vol. 3

world-of-gypsies-vol3Durée : 59’ 35’’
EUCD 1848
www.arcmusic.co.uk
Notation : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleue(5/5)

S’il est structuré comme les volumes précédents de la collection World of Gypsies (voir articles: vol. 1 et vol.2), avec toujours les pays phares d’Europe Centrale ou Orientale, pour ce qui est de ce type de musiques (Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Russie et Serbie), de nouveaux venus, et de taille sont présents sur ce troisième volume. Ce sont la France et l’Allemagne qui ont pour elles l’avantage d’illustrer une des familles de la grande diaspora des fils du vent, celle des Manouches qui, grâce au génie de Django Reinhardt, vit éclore une musique très particulière, le swing manouche, un greffon du jazz américain à la sauce européenne qui, désormais, a conquis le monde entier.

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Le CD commence avec la fanfare Ciocarlia (l’Alouette) de Roumanie, puis par un chant tsigane hongrois des minorités boyash, autrement dit des Ludari qui restèrent esclaves des seigneurs roumains jusqu’aux portes du XXème siècle (ça, c’est pour les éternels nostalgiques du bon vieux temps qui ont besoin qu’on leur rappelle régulièrement que ce n’était pas le bon vieux temps pour tout le monde). Ensuite, nous avons le trio Talisman, des tsiganes russes comme dans les récits de Joseph Kessel, avec violon, guitare, accordéon et accélération du rythme. Ils signent un Gypsy Soul live qui a quand même des ressemblances gémellaires avec les « Yeux Noirs » et les « Deux Guitares », qui, heureusement, sont dans le domaine public. Ceci dit, on a le droit de fabriquer les medleys qu’on veut, le principal est de les réussir, ce qui est le cas. Ensuite, c’est le groupe I Gitanos qui, paradoxalement, nous jouent du swing musette, c’est-à-dire du swing manouche comme Django Reinhardt, avec un accordéon en plus, comme il l’a fait aussi avec Gus Viseur. Parmi eux, Lulo et Bawo Reinhardt qui, aux dires du livret, seraient apparentés à Django, mais faut-il vraiment croire les livrets ? Peu importe, ce qu’ils jouent, « Amando », est excellent. Puis, c’est le groupe Sidi Mimoun, dont nous avons déjà parlé (voir article), qui viennent du Maroc avec leurs qarqabous, puis l’orchestre serbe de Boban Markovic (superbe trompette), et le Taraful Ciuleandra, orchestre roumain, et le chanteuse Maria Buza puis l’orchestre bulgare de Jony Iliev. Mais surtout, il y a la communauté sinti, ou manouche, dont le plus éminent représentant fut Django Reinhardt. Pour être convaincus de leur valeur musicale, écoutez donc le quintet de Titi Winterstein, absolument prodigieux, le « Blues for Ike » de Django joué par l’extraterrestre Bireli Lagrene ou l’ensemble  du guitariste Häns’che Weiss. Si ça ne vous plaît pas, allez consulter d’urgence chez Audika. Votre cas est sérieux.

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