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Concert du 12 avril à la salle Pleyel : Bernstein, Tchaïkovski et Chostakovitch

bernstein-David-GuerrierLeonard Bernstein : Candide (Ouverture)
Dimitri Chostakovitch : Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes, opus 17
Piotr Ilytch Tchaïkovski : Symphonie n°2 en ut mineur « Petite Russie »,opus 17

par l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Diego Matheuz avec Plamena Mangova, piano, et David Guerrier, trompette
vendredi 12 avril 2013 - Salle Pleyel (Paris)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Bien que datant du début des années cinquante, Candide,  comédie musicale de Leonard Bernstein , sera remaniée de nombreuses fois et ne verra sa version définitive qu’en décembre 1989 ! Une Ouverture , enjouée, composée sur des rythmes trépidants, qui  parfois va jusqu’à évoquer Rossini.

Le Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes de Dimitri Chostakovitch verra sa première exécution publique le 15 octobre 1933 à Léningrad avec au piano le compositeur, Fritz Stedry assurant la direction orchestrale. Bien que datant  du début des années trente alors que Dimitri Chostakovitch n’a pas encore trente ans, ce Concerto révèle déjà dans l’Allegro  con brio final, l’aspect grinçant, cinglant et moqueur que le compositeur dissimule ça et là dans plusieurs œuvres. Un ton sarcastique qui hante littéralement  certains mouvements de la Neuvième Symphonie, de plusieurs quatuors à cordes, sans compter certains passages de son ultime Quinzième Symphonie où se mêlent à des rappels d’œuvres de Rossini, de nombreuses railleries et autres ricanements parfois sinistres.

bernstein-Diego-MatheuzC’est sous la direction du compositeur Nicolas Rubinstein (l’auteur de l’opéra Le Démon) que sera créée la première version de la Symphonie n°2 « Petite Russie » le 26 janvier 1873 à Moscou. Mais Tchaïkovski mécontent de cette première version, donnera une version définitive qui sera créée le 31 janvier 1881 à Saint-Pétersbourg sous la direction de Karl Zicke. Inutile de chercher dans cette Symphonie n°2 de Tchaïkovski, le futur compositeur de la trilogie du Fatum comprenant les Symphonies n°4, 5 et 6 « Pathétique ». Tout au plus si le deuxième mouvement Andante marziale, quasi moderato, peut évoquer une certaine mélancolie que procure  le rythme obsédant d’une marche  lugubre. Les autres mouvements mettent par contre l’accent sur des thèmes populaires, en particulier le splendide et irrésistible finale qui est bâti sur un air populaire ukrainien « La Grue ».Tchaïkovski récidivera de la même manière dans le Finale de sa future Symphonie n°4, dont l’extraordinaire et fulgurant Finale est également bâti sur un chant populaire. Né à Barquisimeto (Venezuela), le jeune chef d’orchestre Diego Matheuz, qui dirigeait ce soir l’Orchestre Philharmonique de Radio France, emporte dès le début du concert tous les suffrages du public de la Salle Pleyel en réalisant une fracassante et très dynamique exécution de l’Ouverture « Candide » de Leonard Bernstein. En seconde partie, le chef vénézuélien est rejoint par Plamena Mangova, piano et David Guerrier, trompette. A eux trois, admirablement soutenus par les cordes de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, ils vont nous offrir une version fulgurante, d’une vélocité incroyable du Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes de Dimitri Chostakovitch. Plamena Mangova, la brillante et très virtuose pianiste de ce concerto, n’en restera pas là, car rappelée frénétiquement par le public, elle va généreusement  offrir deux bis superbes consacrés à Chopin et Rachmaninov . C’est bien sûr à Diego Matheuz de conclure ce concert avec la Symphonie n°2 de Tchaïkovski. Il mène cette exécution à un train d’enfer, mais reste très précis dans sa façon de mettre en valeur l’écriture pour les bois si caractéristique de l’orchestration de Tchaïkovski,  veillant constamment à mettre en lumière le travail du quatuor à cordes sans bien sûr oublier l’importance de la percussion très présente, elle aussi, dans cette deuxième symphonie. En conclusion une très belle soirée grâce à un jeune chef très brillant et deux solistes d’exception !



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