Opéra : Mârouf savetier du Caire à l'Opéra Comique (Paris)
Opéra en cinq actes de Henri Rabaud
Livret de Lucien Népoty
Direction musicale : Alain Altinoglu
Mise en scène : Jérôme Deschamps
Décors : Olivia Fercioni
Costumes : Vanessa Sannino
Lumières : Marie-Christine Soma
Assistant musical : Adrien Perruchon
Collaboration à la mise en scène : Valérie Nègre et Sophie Bricaire
Avec :
Mârouf : Jean-Sébastien Bou, Princesse Saamcheddine : Nathalie Manfrino, Le Sultan : Nicolas Courjal, Le Vizir : Franck Leguérinet, Ali : Frédéric Goncalvès, Fattoumah : Doris Lamprecht, Chef des marins, ânier,1er muezzin : Patrick Kabongo Mubenga, Ahmad : Luc Berthin-Hugault, Le Kâdi : Olivier Déjean, Le Fellah-1er marchand : Christophe Mortagne, 2e marchand, 1er mamelouk : Geoffroy Buffière,
Chœur de chambre Accentus, Orchestre Philharmonique de Radio France
Production : Opéra Comique
Partenaire associé, Palazetto Bru Zane-Centre de musique romantique française
Du samedi 25 mai au lundi 3 juin 2013 - Opéra Comique - Paris 2
De ses opéras (ou opéras comiques) seul Mârouf savetier du Caire semble avoir survécu, assurant même une certaine notoriété à Henri Rabaud, qui succéda à Gabriel Fauré à la direction du Conservatoire qu’il dirigea de 1920 à 1941.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Mârouf Savetier du Caire, renoue d’une certaine manière avec l’imaginaire de l’Occident qui constamment semble fasciné par tout ce qui vient de cet improbable Orient si apte à produire à profusion d’incroyables mirages. Ravel, qui rappelons-le fut un strict contemporain de Rabaud, succomba lui aussi aux fascinants et irréels sortilèges de cet Orient rêvé en composant sa Shéhérazade. Mais là ou Ravel trouva matière à produire un cycle de mélodies, Rabaud va édifier un ouvrage lyrique qui s’inspire ouvertement des Mille et Une Nuits, ressuscitant ainsi d’étranges personnages sortis tout droit de la fantaisie d’un conte immémorial. Il faudra par contre après de nombreuses vicissitudes, bien de la chance à ce fameux Mârouf savetier du Caire, pour non seulement échapper aux griffes de sa terrible épouse, pour finalement se tirer d’affaire grâce à l’amour incroyable que lui porte opportunément la fille d’un sultan. Bien entendu ce n’est qu’après avoir échappé à mille dangers, franchi d’innombrables pièges que notre pauvre Mârouf parviendra à ce qui peut dans le monde humble et changeant des mortels, s’appeler le bonheur. On connaît l’indéniable dextérité de Jérôme Deschamps à créer de toutes pièces d’incroyables univers farfelus et délirants. Nul doute que confronté aux sortilèges de l’Orient et de ses incroyables et envoûtants mirages, il ne tire de son chapeau une mise en scène digne d’un tel sujet où l’imaginaire doit impérativement se mettre au service du rêve. C’est à Alain Altinoglu que reviendra la délicate mission de mener à bien cette escapade musicale orientée vers les frontières brumeuses et incertaines du désert. Il accomplira cette aventure musicale à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigeant une distribution vocale remarquable puisque dans les principaux rôles on pourra relever les noms de Jean- Sébastien Bou (Mârouf) et Nathalie Manfrino (Princesse Saamcheddine). Ne pas oublier un autre auxiliaire précieux pour ce Mârouf savetier du Caire de Henri Rabaud : la participation du Chœur de chambre Accentus.