Livret-CD : Musiques Sacrées
Durées : 1h 14’ 1’’
VDE CD 1386
www.enbiro.ch
www.vdegallo.ch
www.vdegallo-music.com
Notation : 
(4/5)
LA SUITE APRÈS LA PUB
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Ce livret-CD se présente sous la forme d’un coffret rectangulaire d’un format inhabituel (15 x 21 cm). J’ai dit livret-CD car le livret, de 56 pages, avec des photos pleine page, est aussi important que le CD. En vingt-quatre étapes, on couvre l’étendue des musiques sacrées, depuis les religions abrahamiques jusqu’aux religions appelées curieusement « autochtones » en passant par les religions orientales.
Chaque titre est relié à un texte qui explique assez finement les tenants et les aboutissants du choix musical et de la place qu’a ce morceau de musique dans les rituels de la religion considérée. Ainsi, pour la religion chrétienne, on a un chant grégorien, mais également un canon de la Pâque orthodoxe, un chant de Noël, une cantate de Bach, un gospel, et un chant de l’Eglise éthiopienne. Pour la religion musulmane, un adhân (appel à la prière), mais également un chant soufi et un hymne des derviches tourneurs. L’Inde, la Chine, le Tibet, le Japon sont passés en revue. Et, sous l’appellation « religions autochtones », on va de la santoria de Cuba au chant de chasse pygmée, du didjeridoo australien à la déploration funèbre andine, des flûtes d’Amazonie aux chant des masques au Sénégal. Chaque musique est touchante, même quand elle heurte nos habitudes musicales, car elle témoigne d’une sincérité, d’une inquiétude ou d’une joie qui montre la fragilité humaine devant l’inconnu. Chaque texte est l’occasion d’en savoir davantage, et le site www.musiques-sacrees.ch, destiné au corps enseignant semble extrêmement prometteur pour les professeurs désireux d’aborder ces sujets en classe. Qu’ils n’oublient cependant pas, dans leurs cours, d’une part l’athéisme, d’autre part l’agnosticisme. A défaut de musiques de rituel, il y a aussi de très beaux textes de Bertrand Russell ou de Voltaire à faire connaître aux élèves et des cours sur les religions omettant ces courants de pensée ne seraient pas impartiaux.
texte de Michel Laroche