Skip to main content
PUBLICITÉ

CD : François Couperin - Leçons de ténèbres

couperin-lecon-destenebres-09Durée : 56’ 19’’
LH 09 (Codaex)
Notation : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-grise(4/5)

François Couperin (1668-1733) a composé des Leçons de Ténèbres, des pièces sacrées pour orgue et voix qu’on exécutait pendant les jours qui précèdent Pâques. A cette époque, l’opéra étant interdit pendant le Carême et le siècle étant fort dévot, le public emplissait les églises lors de ces journées de contrition pour écouter ces cérémonies musicales, d’autant que les grands interprètes s’y produisaient parfois puisqu’ils se seraient retrouvés au chômage pendant le Carême. Des cérémonies organisées théâtralement, avec un chandelier à quinze cierges, dont on éteint l’un d’entre eux après chaque psaume, pour n’en garder qu’un allumé à la fin.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Sur ce CD, voici les trois leçons du premier jour, le Jeudi Saint, basées sur les Lamentations de Jérémie. Les cinq textes, l’incipit et l’exhortation de la première « leçon » sont chantés par la soprano Monique Zanetti, les quatre de la seconde et l’exhortation par la soprano Françoise Masset, et les cinq de la troisième, ainsi que l’exhortation, à deux voix, par les deux soprani réunies. Elles sont accompagnées par l’orgue de Rosay-en-Brie, tenu pat Mathieu Dupouy, une basse de viole (Jonathan Dunford) et un théorbe (James Holland) qui restituent au mieux (on a abaissé le diapason d’un ton pour être dans la configuration de la musique religieuse d’époque) l’ambiance musicale du temps de François Couperin. L’orgue de Rosay nous est parvenu dans sa quasi intégralité, car il a échappé aux pillages, aux bombardements, aux guerres et aux restaurations douteuses.
C’est sur ces claviers d’origine, qui ont sans doute connu la pression des doigts des Couperin eux-mêmes, puisqu’ils habitaient dans la région, que Mathieu Dupouy nous interprète ensuite, accompagné par Jonathan Dunford et James Holland, des extraits instrumentaux d’une messe pour les Convents, de François Couperin.
Ce beau CD se conclut par un motet d’André Campra (1660-1744), « Cantate Domino », en premier enregistrement mondial, interprété par tout ce beau monde, chanteuses et instrumentistes de talent.
Le livret, intelligemment écrit par Mathieu Dupouy, est malheureusement gâché par une relecture absente ou incompétente (latin fautif, mots oubliés dans Zain, traduction française de Beth identique à celle de Gimel). Dommage !

Disque disponible sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ