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  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Mathis Haug - Distance

mathis-haug-distance

Durée :  42’ 58’’
Dixiefrog 8740
www.mathishaug.com
Harmonia Mundi
Notation : (5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Il faut se rendre à l’évidence, même si cela choque nos principes égalitaires : il y a des gens, comme, précisément, Mathis Haug, qui ont une présence exceptionnelle, qui chantent différemment, qui pondent des mélodies, et qui, la première fois qu’on les entend, vous laissent penser que vous n’avez pas fini d’entendre parler d’eux.

Avec l’album Distance, ce bluesman guitariste allemand (il fait bien de le préciser, car avec une pochette sans photo et sans livret, on peut le prendre pour un Américain, et sur la couleur de peau, on peut hésiter un moment) nous offre onze compositions très différentes les unes des autres, plus une reprise du « Sign of the Times » de Prince. Des textes anglais intelligents (prenez-en de la graine, paroliers à la gomme qui enfilez les I Need You, Baby, comme naguère on faisait rimer Amour avec Toujours), des mélodies qu’on a envie de reprendre avec lui et qui ne ressemblent à aucune autre (ce garçon est vraiment un excellent mélodiste, comme Trénet, David McNeil ou John Lennon). Il est accompagné par son producteur, Jean-Jacques Milteau soi-même, aux harmonicas sur quelques titres, par Céline Bonacina aux saxes, par Stéphan Notari (dm, g, p, voc), par Benoît Rapetti (b), et par Mike Lattrell (tba, mandol, org), mais jamais tous en même temps (la couleur, ça se travaille, n’est-ce pas). Sa voix, elle aussi, varie énormément d’une plage à l’autre. Son jeu de guitare (son picking, comme disent ceux qui veulent faire croire qu’ils s’y connaissent) lui aussi est particulier, personnel, autre. Bref, voici un CD de blues qui ne ressemble pas aux autres CDs de blues, un CD de pop jazz qui est différent des CDs de pop jazz, un CD comme je les aime. Et sans doute comme vous l’aimerez.



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