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  • Pierre Stemmelin
  • Musique

Concert du 14 décembre : Eliahu Inbal dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France avec Marc Coppey, au violoncelle

inbal-marc-coppeyEdward Elgar : Concerto pour violoncelle et orchestre opus 85
Anton Bruckner : Symphonie n°2
vendredi 14 décembre 2012
Salle Pleyel - Paris

Sir Edward Elgar commence la composition de son Concerto pour violoncelle à partir de mars 1918. L’œuvre qui pourtant est digne d’égaler Enigma Variations et les trois Symphonies, reçoit un accueil catastrophique, dû peut-être à la piètre prestation d’un orchestre insuffisamment préparé, malgré l’excellente exécution de la partie de violoncelle par Félix Salmond. Cette première exécution
qui a lieu le 27 octobre 1919 au Queen’s Hall de Londres sera dirigée par un chef dont la carrière sera très brillante puisqu’il s’agit de John Barbirolli dont les enregistrements effectués avec le Hallé Orchestra de Manchester sont devenus légendaires. Ce Concerto pour violoncelle de Sir Edward Elgar, qui comporte quatre mouvements, va peu à peu s’imposer dans toutes les salles de concert, s’inscrivant dans la lignée des grands concertos pour violoncelle composés par Schumann et Dvorak.

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Le violoncelliste Marc Coppey qui est le soliste du concerto pour violoncelle de Sir Edward Elgar a bénéficié des conseils de trois grands musiciens dont les noms sont connus du monde entier. Il s’agit de Mtislav Rostropovitch, de Paul Tortelier et de Yehudi Menuhin. Parallèlement à sa carrière de soliste, Marc Coppey place au centre de ses préoccupations musicales la pratique de la musique de chambre. Ce soir du 14 décembre 2012, Marc Coppey donnait à ce concerto pour violoncelle de Sir Edward Elgar toute la tension que l’œuvre exige, soutenu avec diligence par la direction exemplaire d’Eliahu Inbal, ciselant à la perfection l’orchestration fournie de ce concerto comportant une batterie de cuivres étonnante incluant également un tuba. Eliahu Inbal avait inscrit en seconde partie du concert une Symphonie de Bruckner rarement exécutée au concert : la Deuxième Symphonie. Bien que la toute première version semble remonter au 11 octobre 1871 et soit achevée le 11 septembre
1872, Anton Bruckner ne mettra un point final à cette deuxième Symphonie qu’en 1892.L’œuvre déjà conséquente quant à sa durée (on dépasse les soixante minutes !) débute par un Premier mouvement indiqué Moderato dont les thèmes tournoyants reviennent incessamment et de manière obsessionnelle. Contrairement à la plupart des symphonies que composera Anton Bruckner, le compositeur autrichien place son Lento en deuxième position, réservant au Scherzo la troisième position. Dans ce Scherzo au caractère haletant et déjà presque fantastique, Anton Bruckner  anticipe de manière étonnante les Scherzos extraordinaires de ses futures symphonies. L’œuvre s’achève par un Finale où Bruckner ne déclenche pas encore les orages cuivrés de la Huitième Symphonie, mais où la violence reste palpable, prête à submerger l’auditeur le plus averti.
L’interprétation de la Deuxième Symphonie de Bruckner (version de 1877,Leopold  Nowak) d’Eliahu Inbal séduit à la fois par sa précision, le sens du détail, mais aussi par le lyrisme que le chef israélien sait communiquer en particulier dans le Scherzo. Une version en tout point digne d’égaler celle qu’il enregistra avec l’Orchestre de la Radio de Francfort et qui fait partie de l’intégrale des symphonies de Bruckner réalisée par ce remarquable chef d’orchestre qui est aussi un des rares chefs d’orchestre à proposer dans sa version originale la Quatrième Symphonie dite « Romantique ». Il faut signaler la très haute tenue de l’Orchestre philharmonique de Radio France, ce soir du 14 Décembre 2012, en particulier dans le second mouvement truffé de périlleux solos de cor exécutés à la perfection.
Michel Jakubowicz

La vidéo du concert :



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