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Brahms, Berg : Concertos pour violon par Renaud Capuçon

brahms-berg-concertos-violonsavec l’Orchestre Philharmonique de Vienne
dirigé par Daniel Harding
Virgin Classics (EMI Classics)
Durée : 1h 7’14’’
Notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-grise(4/5)

C’est au début de l’été 1878 à Wörthersee, lac de Carinthie, que Brahms achève la composition de son unique Concerto pour violon. L’œuvre sera créée par son ami Joseph Joachim en 1879. Il est certain que Joseph Joachim a apporté son aide technique à Brahms pour la composition de ce Concerto, qui de plus initialement devait comporter quatre mouvements à l’instar de son Deuxième Concerto pour piano et orchestre.

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D’allure très symphonique, le premier mouvement possède un caractère héroïque assez voisin du premier mouvement de sa Première Symphonie, qui vaut à ce Concerto l’appellation de Cinquième Symphonie ou de Concerto contre le violon. En contraste total avec ce premier mouvement fiévreux et agité, le deuxième mouvement Adagio est plutôt contemplatif et rêveur, alors que le troisième mouvement Allegro giocoso, ma non troppo vivace, avoue volontiers un penchant pour une ambiance hongroise, souvenir de la collaboration de Joseph Joachim et Johannes Brahms parcourant les cabarets hongrois au temps de leur jeunesse. Avec ce Concerto pour violon, Brahms prend glorieusement la troisième place dans le Panthéon des concertos pour violon où trônent en première place le Concerto pour violon de Beethoven ainsi que celui de Mendelssohn. Le Concerto pour violon d’Alban Berg est marqué par une terrible tragédie puisqu’il est dédié  à la mémoire de Manon, la fille d’Alma Mahler, et de Walter Gropius célèbre architecte à qui l’on doit la création du Bauhaus. Il semble que la disparition tragique à Venise, de Manon seulement âgée de dix-huit-ans marque profondément la composition du  Concerto d’Alban Berg qui parfois fait songer par son orchestration à l’ambiance oppressante des Trois pièces pour orchestre opus 6. Bien qu’écrit dans la plus stricte atonalité, l’œuvre traduit parfaitement l’émotion sincère ressentie par le compositeur frappé douloureusement par le décès tragique de Manon. Renaud Capuçon qui interprète ces deux concertos que sépare un gouffre de plus de cinquante années, donne à ces deux concertos pour violon, une cohérence et une unité spectaculaires, sans jamais sombrer dans la virtuosité gratuite. Bref une réussite évidente qui revient aussi à la présence au pupitre du chef d’orchestre  Daniel Harding qui dispose, il est vrai, d’un orchestre frisant souvent le sublime : l’Orchestre Philharmonique de Vienne !

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