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CD : Antoine Dauvergne - Hercule mourant

Hercule-mourant-dauvergnepar Les Talens Lyriques
dirigés par Christophe Rousset
Foster-Williams - Gens -Gonzales Toro
Crossley-Mercer -Fuchs-Azzaretti
Buet-Borghi-Champion
Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles
Aparté (distribué par Harmonia Mundi)
CD 1 : 59’09’’ CD 2 : 1h 19’19’’
Notation : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5)

Composée en 1761, cette tragédie lyrique en cinq actes d’Antoine Dauvergne n’échappe guère au schéma traditionnel hérité du 17e siècle : la mythologie. Antoine Dauvergne y conte les terribles souffrances d’Hercule occasionnées par le port d’une tunique empoisonnée. Sa délivrance interviendra grâce aux Dieux qui le soustrairont finalement  à son horrible destin. Antoine Dauvergne affirme dans cette tragédie lyrique une forte personnalité, échappant même à l’influence de celui qui est son strict contemporain : Christoph Wilibald Gluck, dont les opéras Alceste, Iphigénie en Tauride et surtout Orphée et Eurydice triomphent sur toutes les scènes d’Europe.

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Si Antoine Dauvergne affirme dans son opéra Hercule mourant une originalité certaine, il n’en oublie pas pour autant ceux qui l’ont précédé, notamment Lully dont on ressent la présence dans certaines marches qui sont autant d’hommages rendus au compositeur d’Alceste et d’Atys. Quant à Rameau, son souvenir est encore très présent chez Antoine Dauvergne comme par exemple dans ce passage du Cinquième acte d’Hercule mourant « Tonnerre et embrasement du bûcher » qui évoque avec beaucoup de force les terribles tempêtes que l’auteur de Castor et Pollux, Les Boréades, Dardanus, Hyppolite et Aricie, savait déclencher dans ses propres ouvrages lyriques. Christophe Rousset qui nous révèle ici une tragédie lyrique trop injustement méconnue, s’est judicieusement entouré d’une magnifique distribution lyrique, avec en particulier un impressionnant et pathétique Hercule incarné par Andrew Foster-Williams. Mais du côté des voix féminines il y a aussi l’incontournable Véronique Gens qui campe avec vaillance Déjanire, le reste de la distribution vocale incarnant avec brio les autres personnages et divinités de cette tragédie lyrique qui mérite véritablement cette résurrection due à Christophe Rousset, infatigable découvreur d’œuvres lyriques trop longtemps ignorées.

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