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CD : Gustav Mahler - Symphonie n°2 par Bernard Haitink

HAITINK-gustav-mahler-symphonie-2

Staatskapelle Dresden
Chor der Sächsischen Staastoper Dresden
Profil (Intégral Distribution)
CD 1 : 33’16’’ CD 2 : 53’11’’
Notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

En 1894, Gustav Mahler met un point final à sa Deuxième Symphonie commencée  sept ans plus tôt. Pourtant il faudra encore attendre 1896 pour que la partition de l’œuvre soit publiée. Richard Strauss avait eu la bonne idée dès 1895 de diriger les trois premiers mouvements de la Symphonie n° 2 le 4 mars 1895, Gustav Mahler dirigeant l’intégralité de l’œuvre la même année. Cette symphonie gigantesque pour l’époque (environ 1h 20 mn) correspond à la conversion de Gustav Mahler au christianisme et dans ce sens représente de la part du compositeur autrichien une véritable et sincère profession de foi.

Le premier mouvement (longtemps appelé Totenfeier et exécuté isolément) atteint déjà  d’impressionnantes proportions puisqu’il approche les vingt-cinq minutes. Il est de caractère sombre, adoptant une forme de marche lugubre et empreinte d’une énergie farouche. Par contre l’Andante moderato qui le suit surprend par sa grâce et son caractère presque rêveur. Il sera suivi d’un Scherzo ironique et grinçant qui fera place au Quatrième mouvement qui est un lied avec orchestre (Urlich). Nous arrivons enfin dans la dernière partie de la Symphonie n°2 avec l’immense final qui dure à lui seul près de trente cinq minutes. Dans cet ultime mouvement, Gustav Mahler avec des moyens orchestraux colossaux décrit avec une imagination sans bornes la marche des damnés, leurs gémissements, leurs souffrances inouïes endurées dans un espace infini.
Au terme de ce voyage effectué au sein d’un univers effroyable où la mort seule semble régner sans partage, une lueur apparaît enfin aux damnés qui peu à peu vont se diriger vers la rédemption et l’incroyable et tant désirée résurrection. La conclusion de la Deuxième Symphonie « Résurrection »
s’achève dans un déluge sonore fantastique, semblant provoquer une sorte d’embrasement glorieux prolongé et démultiplié par des sons de cloches quasi- immatériels. Bernard Haitink, qui est un mahlérien accompli, en est au moins à sa troisième version de cette Symphonie. Il dirige ici à l’occasion du 50e anniversaire de la destruction de la ville de Dresde en 1945 par les Alliés, le superbe orchestre de La Staatskapelle de Dresde. Il a aussi la chance d’avoir deux solistes d’exception avec la Soprano Charlotte Margiono et surtout l’Alto superbe Jard van Nes. Il bénéficie également d’un chœur d’exception le Chor der Sächsischen Staastoper Dresden. Grâce à ces partenaires de choix il nous livre une Deuxième Symphonie «  Résurrection » d’une très haute tenue, frôlant les cimes de l’infini.



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