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  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Jean-Marc Foltz, Stephan Oliva - Visions fugitives

foltz-oliva-visions-fugitivesDurée : 44’ 7’’
VFCD 313001
www.visionfugitive.fr
Notation : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-grise(4/5)

Le clarinettiste Jean-Marc Foltz et le pianiste Stephan Oliva viennent de créer un label qui porte le joli nom de Vision Fugitive, au singulier. Le premier CD de ce nouveau label porte le nom, lui, de Visions fugitives, au pluriel, et rassemble des morceaux joués par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva.

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Le premier morceau de ce premier CD est interprété au piano par Stephan Oliva et s’appelle justement Visions Fugitives. C’est une pièce écrite par Serge Prokofiev au début de la première guerre mondiale. Puis les deux musiciens improvisent sur une de leurs compositions, jouent un prélude de Witold Lutoslawski et le clarinettiste joue seul une de ses compositions. Et cela continue ainsi : la Romanza de la sonate pour clarinette et piano de 1962 de Francis Poulenc, une composition du pianiste jouée à deux, puis une autre lecture de Naïma  de John Coltrane. Et là, même l’auditeur aux oreilles de lavabo est obligé de se poser des questions, car ces morceaux, manifestement, appartiennent au même corpus musical. Alors jazz (Coltrane) ? Ou bien classique (Prokofiev, Lutoslawski, Poulenc) ? D’autant que ces morceaux datent de la même époque. Naïma est de 1959, le Poulenc de 1962. Et cela va continuer ainsi avec les deux premiers des Quatre morceaux d’Alban Berg, Lonnie’s Lament de John Coltrane, l’andante d’une sonate de Brahms et trois compositions de nos deux complices, dont deux parmi elles qui s’appellent, histoire de brouiller les pistes, «Variations Berg 1 et 2 ».  L’absence de section rythmique nous invite, évidemment, à dire que c’est de la musique contemporaine, y compris les relectures de Coltrane, mais surtout à constater que la frontière entre les deux genres est on ne peut plus perméable et qu’il n’y a, décidément, que deux sortes de musiques, la bonne et la mauvaise. Sacré Duke Ellington (c’est de lui), il avait de belles formules.

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