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  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Johnny Alf

Johnny-alfDurée : 39’ 21’’
Rozenblit / Mr Bongo
www.mrbongo.com
Notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise(4/5)

Lorsqu’en 1958, Joao Gilberto et Vinicius de Moraes inventent la bossa nova, en réalité, elle était déjà dans l’air. Certains chanteurs de samba-canção comme Johnny Alf, décédé en 2010 à quatre-vingt-un ans dans l’indifférence quasi-générale, faisaient poindre ce qui allait devenir un succès planétaire. Joao Gilberto et  Antonio Carlos Jobim, d’ailleurs, le reconnaissent volontiers et ils l’ont dit : « Johnny Alf est l’un des pères méconnus de la bossa nova ».

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Alfredo José da Silva (Johnny Alf) était né près de Rio de Janeiro le 19 mai 1929. Pianiste, il chantait des mélodies de samba-canção sentimentales d’une voix un peu blanche sans effet et il est évident que les créateurs de la bossa se sont inspirés de lui. La nonchalance, l’indolence de ce genre de mélodies, les paroles (« Quase todo igual ») qui soufflaient un air de j’m’en foutisme, étaient des germes bien avancés que les bossa novistes ont cultivés, puis ont mariés au jazz cool d’un Stan Getz pour conquérir le monde. Le label Mr Bongo qui remastérise tous ces anciens succès a eu le bon goût de rééditer en CD un disque sorti en 1968 qui porte simplement son nom et sur lequel il est accompagné par Airto Moreira à la batterie et par Hermeto Pascoal à la flûte. On peut difficilement mieux. Le CD se termine par « Eu e a brisa », une de ses chansons fétiches, dont le texte a été lu au Sénat brésilien lors des funérailles de ce chanteur qui aura raté de peu la grande vague de la bossa. Arriver le premier n’apporte pas toujours les grands titres, ni les grandes coupes. Il suffisait de presque rien, un poète comme Vinicius de Moraes aux paroles, un rien de rythme décalé en plus, ou simplement un peu de chance…

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