Frédéric Chopin par Knut Jacques
sur piano Pleyel 1843
et pianino Pleyel 1834
Durée : 1h 4’ 23‘’
Paraty 112 110 (Intégral)
Notre avis : 
(4/5)
C’est sur un piano Pleyel de 1843 et sur un pianino de voyage Pleyel 1834, donc sur des instruments semblables à ceux qu’utilisait Frédéric Chopin, que Knut Jacques a enregistré le programme Chopin de ce CD. Et c’est précisément dans le salon Pleyel de l’hôtel Cromot du Bourg dans le neuvième arrondissement de Paris que cela s’est passé, comme une sorte de clin d’œil à Frédéric Chopin puisque c’est là qu’il donna son premier récital public le 26 février 1832.
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Le répertoire choisi, deux nocturnes (le premier et le posthume), deux ballades (la première et la dernière, si difficile à jouer) et la sonate n°2, celle avec la célébrissime marche funèbre, se veut un large éventail de l’œuvre pianistique de Chopin. Le jeu de Knut Jacques y est retenu, discret, sans doute proche du jeu originel que quelques Parisiens chanceux ont dû entendre sous Louis-Philippe venant des doigts magiques de quelqu’un qui n’avait rien d’un m’as-tu vu arrogant, mais tout d’un timide souffrant qui avait mal à sa Pologne qui venait de disparaître. Un jeu correspondant à la volonté du label Paraty d’avoir un Chopin « dans son jus historique » (piano, lieu d’enregistrement, etc). Dans ces mêmes colonnes, nous avons chroniqué des enregistrements de Chopin (voir articles, il y en a déjà 40) par Eugen Indjic, Jean Muller, Nicolas Stavy, Romain Hervé, Rafal Bleichacz, Lang Lang, Eugène Kissin, Nelson Freire, Daniel Barenboïm, Marie-Catherine Girod, Hélène Tysman, mais également par Dino Lipatti, Serge Rachmaninov, Samson François, Alfred Cortot, Arthur Rubinstein, Stefan Askenase, Benno Mosseiewitsch, et Grégori Ginsburg. Comment apprécierez-vous l’interprétation de Knut Jacques ? A vous de décider. C’est l’avantage présenté par un compositeur comme Frédéric Chopin. On peut l’écouter joué par d’innombrables interprètes sans en trouver deux identiques.