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Festival d’Ambronay (Ain) - Métamorphoses, les Héroïnes d’Ovide - le 27 septembre

Bizantina-Ambronay
® Accent Tonique

L’abbaye d’Ambronay, tout en restant un centre cultuel est aussi le siège du centre culturel de rencontre qui organise, entre autres, le festival d’Ambronay (du 14 septembre au 7 octobre), l’un des plus prestigieux qui soient dans le domaine de la musique baroque. Cette année, le festival était placé sous l’égide des métamorphoses. Celles d’Ovide (Daphné, Ariane, Galatée, par exemple) avaient leur part car elles ont fait l’objet, durant la période baroque, de l’attention des plus grands compositeurs qui les ont illustrées.

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Pour la première fois, le festival d’Ambronay accueillait, le 27 septembre, l’Accademia Bizantina dirigée par le claveciniste Ottavio Dantone. Le lieu choisi pour le concert était l’abbatiale à l’acoustique si pleine et généreuse. L’Accademia Bizantina, ce sont seize musiciens, plus la soprano Roberta Invernizzi, une superbe voix habile à rendre les différentes situations des héroïnes d’Ovide. Le concert débute par un concerto grosso de Georg Friedrich Haendel (1685-1759), un instrumental donc, suivi immédiatement d’un air tiré de la cantate « Aci, Galatea e Polifemo » du même Haendel. Puis, un autre concerto grosso, mais cette fois d’Arcangelo Corelli (1653-1713). Suit l’air « Alto Giove », la prière à Jupiter que le film Farinelli rendit plus célèbre encore, tirée du Polifemo de Nicola Porpora (1686-1768). Roberta Invernizzi s’en tire fort bien, eu égard aux vaines comparaisons que certains ne peuvent manquer de faire avec l’inoubliable version de Jarrousky. La première partie finit sur le « Mirami altero in volto » tiré de l’Arianna e Teseo de Giuseppe De Majo (1697-1771) et non pas de Gian Francesco De Majo, son fils (1732-1770), comme l’indiquait le programme. L’Arianna e Teseo, lui, date de 1747, et a été écrit sur un livret de Pietro Pariati. Certes, cela ne bouleverse pas le monde, mais il faut bien rendre à César ce qui appartient à Jules, n’est-ce pas ?

En seconde partie, un concerto pour orgue de Haendel, pour se remettre dans le bain, puis un air de la cantate à quatre voix La Dafne, de Giovanni Battista Cedronio (1739-1789). Puis, de nouveau un concerto grosso d’Arcangelo Corelli. Roberta Invernizzi nous interprète un air dont je dois avouer que je n’avais jamais entendu parler (et je ne dois pas être la seule), fort beau, tiré de l’opera seria Arianna e Teseo ossi Il Minautoro de Pasquale Cafaro (1716-1787). La plainte de l’attente déchirante d’Ariane pour le beau Thésée vainqueur du Minotaure et ravisseur de la Toison d’or. Un très bel air chanté avec beaucoup de cœur. Enfin, elle conclut par un air du Polifemo de Nicola Porpora fort inspiré. Rappels nourris avec une reprise de La Dafne de Cedronio. Pour une première fois, l’Accademia Bizantina s’était ouvert les portes du festival d’Ambronay. A mon humble avis, on la reverra.

festival-ambronay 



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