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  • Michel Bedin
  • Musique

Festival Nuits de Nacre à Tulle - Dimanche 16 septembre

La journée du dimanche commence avec un exceptionnel marché des producteurs de pays, qui dure toute la journée. On y trouve des produits du terroir : légumes superbes, charcuterie savoureuse, miel, bière La Maquisarde, truites cuites devant vous au feu de bois, tourtous qui se dorent dans les poêles, confit de fleurs de pissenlit, liqueurs étranges et variées, boutures et plantes, et autres productions locales dont sont friands les Parisiens que nous sommes aussi bien que les autochtones.
Le chapiteau Jo-Privat / Magic Mirrors accueille le duo Jamtrad, deux cousins italiens, chanteurs et musiciens, Andrea Capezzuoli à l’accordéon et Luca Rampinini au sax soprano, qui, du folk au jazz, nous rappellent toute la tradition de l’accordéon italien et l’influence énorme qu’il eut sur la musique française au début du siècle dernier.

1-jamtrad

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Le soleil est toujours là, il ne nous a pas quitté depuis quatre jours et nous aide à passer tranquillement cette fin de festival dont nous recueillons les dernières braises.
Ainsi, dans l’après-midi, ce même chapiteau nous offre, en solo, l’artiste qui aura joué avec tout le monde avec un égal succès : Régis Gizavo, dont la gentillesse et la modestie sont étonnantes. Pendant plus d’une heure et demie, il va nous faire mieux connaître les rythmes, les sonorités et les couleurs de la musique malgache, passée au tamis de sa propre musicalité. Beaucoup d’empathie pour les humains dans ces sortes de « blues » à lui, parlant des victimes des voleurs de zébus ou des ouragans dévastateurs auxquels son tropique est habitué. Un concert très touchant.

2-gizavo

Les stands se vident ou se démontent. On commence à ranger. Quelques foyers de musique subsistent. Ainsi, devant l’auberge de l’Abbaye, où le patron a décidé de laisser boutique ouverte, le groupe Humeurs cérébrales reconstitue un bal paysan, avec paille par terre pour éviter la poussière comme cela se faisait autrefois. Ici, sur le pavé, c’est un peu hors de propos mais le dynamisme, l’entrain, la joie, eux, sont là aussi. Les musiciens dansent pour faire venir les danseurs. On s’y croirait.

3-humeurs

Le soir, au cinéma Le Palace, les derniers festivaliers se retrouvent pour un ciné-concert de poche dans lequel l’accordéoniste Benjamin Macke va improviser sur son piano à bretelles ainsi que sur un étrange « accordéon pour les pieds » qu’il a fait construire à l’imitation d’une invention authentique de naguère, pour jouer les notes très graves. Au programme, un dessin animé yougoslave, de Dusan Vukotic, intitulé Piccolo. Puis Laurel et Hardy, détectives, de 1927, un western, Cinq Points, de 1920, qui ne laissera pas une trace indélébile dans l’histoire du cinéma et enfin le célèbre Charlot patine, de 1916, où l’on voit à quel point Charlie Chaplin était génial. Benjamin Macke, avec ce ciné-concert, nous enchante autant que la projection. C’est vraiment superbe.

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Le festival est terminé et déjà, on pense au prochain.
Nous y serons peut-être…

texte de Michel Laroche



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