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  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Jean-Marie Machado, André Minvielle - La Fête à Boby

machado-fete-a-bobyDurée : 1h 1’ 7’’
BEE 055
www.beejazz.com

www.jeanmariemachado.com

Abeille distribution

Notre avis : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

C’est curieux, mais il y a une parenté de voix que je n’avais jamais remarquée entre le regretté Boby Lapointe et André Minvielle. En revanche, c’est vrai, leur virtuosité, leur dextérité d’élocution était assez semblable et, en entendant le second sur « Flambée Montalbanaise », de Gus Viseur, Nous avions tous pensé : « Si quelqu’un peut chanter un jour du Boby Lapointe, ce sera lui ». Mais faire du jazz avec la musique de Boby ou écrire comme lui, c’était inimaginable. Jean-Marie Machado et André Minvielle l’ont fait et réussi. La preuve, ce disque.

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Entourés du groupe Danzas (Jean-Charles Richard aux saxes, Gueorgui Kornazov au trombone, Joce Mienniel à la flûte, François Thuillier au tuba, Didier Ithursarry à l’accordéon, François Merville à la batterie et aux percussions, ainsi que Jean-Marc Quillet au vibraphone et aux percussions), ils font merveille, à mi-chemin de la chanson et du jazz. Cela commence par un air écrit par Machado sur un texte de Minvielle qui ressemble à s’y méprendre à ceux de Boby Lapointe : « Boby en sibibi » qui témoigne d’une belle connaissance en profondeur de ses travaux en mathématiques. Car Boby Lapointe, tout le monde ne le sait pas, était aussi un mathématicien. Suivent des œuvres de Boby Lapointe, réarrangées très habilement, « Ta Katie t’a quitté », le touchant « Insomnie », ou « Aubade à Lydie » avec ses vers fameux « Je préfère les yeux rares de Lydia / Que l’ curare de Lucrèce Borgia ». Puis c’est « l’Hélicon » avec un scat héliconesque de Minvielle, et le « Poisson Fa ». Ensuite vient un nouvel air, davantage Minvielle, voire Ferré, que pastiche de Boby. La « Fête à Boby » qui suit est un medley (« La Maman des poissons », « Marcelle », « Andréa, c’est toi », « Avanie et framboise »). Ensuite, deux chansons coquines chères à ce déluré de Boby, « Lumière tango » et « J’ai fantaisie », avec son final parfait : « Puis vient l’ bel Armand / Puis encore d’autr’ s amants/ puis un contrat au Soudan/ vlan ». Une autre réussite, écrite par André Minvielle sur un air de Jean-Marie Machado, est le titre qui suit, « Papalà » que Boby apprécierait à sa juste valeur, car on dirait qu’il est presque de lui. Suivent la très belle « Méli-mélodie » et le « Petit homme qui vit d’espoir » qui sent tellement l’autoportrait. Cela donne un CD et un tour de chant entre jazz et chanson comique, entre poésie et musique, que Boby Lapointe, tout comme nous, aurait apprécié en tant qu’esthète. Esthète de quoi ? aurait-il sans doute ajouté.

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