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Festival "Itinéraire baroque en Périgord vert"

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Le 26 juillet

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La onzième édition du festival « Itinéraire baroque en Périgord vert » débutait cette année à Brantôme et était  dédiée, en hommage posthume, au grand claveciniste, organiste et chef d’orchestre Gustav Leonhardt, décédé en janvier dernier, qui fut l’un des redécouvreurs de la musique baroque.

A vrai dire, le festival avait débuté bien avant, dans sa partie pédagogique, les 22 et 23 juin, à une période où les enfants d’âge scolaire n’étaient pas encore en vacances, par des concerts pédagogiques et l’Orpheus de Telemann. Mais ceci est une autre histoire, comme disait Rudyard Kipling.

Bref, le 26 juillet, le festival débutait à l’abbaye de Brantôme, une ville, soit dit en passant, absolument superbe, où les maisons du XVIIème siècle se mirent dans l’eau de la Dronne et vont s’aventurer jusque dans des grottes pour y jouer aux troglodytes grand siècle. Pour honorer le grand Gustav Leonhardt, le festival avait programmé les frères Kuijken, Sigiswald au violon et Wieland à la viole de gambe, ses fidèles compagnons de la Petite Bande, venus avec le claveciniste-organiste Benjamin Alard assurant la basse continue eu clavecin. Au programme  de ce concert, de sonates et de pièces, intitulé les goûts réunis, trois représentants du goût « italien », comme on disait : Buxtehude, Telemann et Bach, puis, après l’entracte, deux du goût « français », Marin Marais et Rameau, encadrant un François Couperin qui tenta d’en faire la synthèse. Un programme extrêmement bien construit dans lequel les trois interprètes montrèrent une grande élégance sans aucune affèterie. Pour Buxtehude, Telemann et Jean-Sébastien Bach, ce furent trois sonates commençant toutes par un mouvement lent (adagio) suivi d’un plus animé et ainsi de suite, six pour la sonate de Dietrich Buxtehude, quatre pour celles de Telemann et de Bach. Beaucoup d’âme, beaucoup de générosité dans cette interprétation.

Pour la seconde partie, consacrée au goût « français », le trio Kuijken-Alard commença par le Tombeau de Monsieur Méliton de Marin Marais avec la Chaconne en prélude. Il est difficile aujourd’hui d’écouter du Marin Marais sans avoir en images mentales celles de Tous les Matins du Monde, le film de Corneau mais les frères Kuijken, et Benjamin Alard surent nous faire oublier l’interprétation de Jordi Savall, ce qui n’est pas peu dire. François Couperin ensuite, avec, sur la Plainte pour les violes, Sigiswald Kuijken troquant son violon baroque contre une deuxième viole de gambe. Et enfin, Jean-Philippe Rameau, pour la Coulicam, la Livri et un le Vézinet fort joyeux et concluant le programme en beauté.

Au total, un concert fort agréable et fort brillant dans une  abbatiale dont on pouvait craindre qu’elle n’eût une acoustique discutable, après une annonce totalement incompréhensible, mais qui se révéla, bien au contraire, d’une acoustique remarquable dès que la musique commença. Les arcanes du son ne manquent pas d’étrangetés.

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texte de Yvette Canal
Photo ® Accent Tonique

www.itinerairebaroque.com

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