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Concert : Ludwig van Beethoven, Anton Bruckner par Andras Schiff

chung-shiff

et l’Orchestre Philharmonique de Radio France
dirigé par Myung-Whun Chung
vendredi 8 juin 2012 - Salle Pleyel (Paris)

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Composé entre 1800 et 1802, ce troisième concerto en ut mineur opus 37 de Beethoven bien qu’ouvrant la voie aux grands concertos romantiques rend tout de même hommage à un autre concerto composé dans la même tonalité : le Vingt-quatrième concerto pour piano de Mozart, avec lequel celui de Beethoven semble entretenir d’étonnants rapports.

Salle Pleyel ce soir-là, un très grand interprète jouait ce concerto pour piano de Beethoven : il s’agissait d’Andras Schiff dont le talent n’est plus à démontrer. Non content d’être présent sur toutes les scènes européennes et américaines, Andras Schiff a également abordé la carrière de chef d’orchestre notamment en dirigeant en 2001 Cosi fan tutte de Mozart à Vicenza. Andras Schiff nous délivrait ce soir du 8 juin 2012 un troisième concerto de Beethoven d’une très belle stature, puissamment soutenu par Myung-Whun Chung animant avec une belle intensité les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Andras Schiff déclenchait bien entendu les applaudissements du public venu en nombre à la Salle Pleyel et nous jouait en guise de bis un Brahms mystérieux et profond ! En seconde partie du concert, Myung-Whun Chung choisissait de mettre au programme une œuvre ambitieuse et très emblématique d’Anton Bruckner : sa Septième symphonie, dédiée au roi Louis II de Bavière.
Créée le 30 décembre 1884 au Gewandhaus de Leipzig sous la direction d’Arthur Nikisch, cette Septième symphonie ne subira pas comme à l’accoutumée les habituelles révisions auxquelles Anton Bruckner se livre dans ses précédentes symphonies, persuadé par de malveillants critiques de réécrire ses œuvres jugées  maladroites ou inabouties. De dimensions raisonnables- elle n’égale pas en durée ni la Cinquième symphonie et encore moins l’immense Huitième Symphonie- l’œuvre rend aussi hommage à Richard Wagner dans le second mouvement Adagio, véritable mini-Requiem dédié à la mémoire de ce compositeur littéralement vénéré par Anton Bruckner. Myung-Whun Chung a décidément la fibre brucknérienne et sait investir avec un instinct musical prodigieux les vastes espaces sonores de cette Septième Symphonie. Avec lui la tension ne se relâche jamais en particulier dans les tutti menaçants qui éclatent dans le premier mouvement, installant aussi avec force le climat fantastique exigé par le  Scherzo où plane parfois encore le souvenir du Freischütz de Carl Maria von Weber. Avec le Finale, Myung- Whun Chung nous entraîne à nouveau vers le sublime et le vertigineux, grâce à un Orchestre Philharmonique de Radio France des grands jours, augmenté de quatre tubas « Wagner » !



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