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CD : Claude Debussy - Les Trois Sonates

debussy-3-sonatesDurée : 1h 5’ 16’’
INDE 042
www.indesnes.fr
www.indesensrecord.com
Notre avis : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-grise(4/5)

Idée originale, mais très intéressante que celle qui a consisté, pour le label Indésens, d’enregistrer presque simultanément les mêmes morceaux par des formations différentes. Ainsi ce CD (Inde 042) contient des airs joués déjà sur le CD Inde 040. Cela permet au mélomane curieux (c’est presque une tautologie) de comparer, de goûter plus subtilement les interprétations.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Cela commence avec les Danses sacrée et profane, ici jouées, plus lentement, par Fabrice Pierre et l’ensemble La Follia. Sur l’autre CD, la soliste était face à un quintette, ce qui lui donnait moins d’ampleur étrange. Mais je vous laisse choisir votre version. Le Syrinx pour flûte, est joué ici, plus lentement aussi, par Jean-Louis Beaumadier, mais, comparé à celui de Vincent Lucas (Inde 040), je laisse la pomme de discorde entre vos mains. Suivent ensuite les trois Sonates, qui devaient, lorsqu’elles seraient au nombre de six, former une Suite. La Grande Faucheuse en a décidé autrement. La première sonate, pour violoncelle (Jérôme Pernoo) et piano, a été jouée sur l’autre CD, en version sonate pour violoncelle et harpe, ce qui facilite nettement les comparaisons. Le piano, c’est évident ajoute de la musculature à une œuvre qui, dans la version harpe est beaucoup plus éthérée. Un copié-collé audacieux et malencontreux du premier livret au second fait dire quelque bêtise à l’excellente musicologue commentatrice Elsa Siffert : que l’auditeur se rassure, s’il n’entend pas de harpe dans cette sonate-ci, il n’est pas sourd. Comparer les deux versions de la sonate pour flûte, alto (Pierre-Henri Xuereb) et piano devrait normalement vous occuper quelque temps, car, si celle-ci est légèrement plus lente, elles sont toutes deux au coude à coude, à mon avis. La troisième sonate, pour violon (Annick Roussin) et piano  n’était pas sur le CD Inde 040. Elle est particulièrement audacieuse et magnifiquement interprétée. Le CD se termine par la rhapsodie pour clarinette et piano. Elle était jouée par Philippe Berrod, ici elle l’est par Guy Dangain et je vous laisse le soin de choisir votre version préférée. Mais les pianistes, me direz-vous, qui sont-ils ? Tantôt Jean Koerner, tantôt Elisabeth Rigollet, mais une relecture trop sommaire du livret fait qu’on ne peut décider qui joue quand, à moins de disposer d’oreilles qui ne sont pas les miennes, je le déplore. Au final, un CD extrêmement intéressant et une démarche d’un label qui sait prendre des risques.

Question personnelle : une phrase du livret m’a sidérée : Claude Debussy aurait joué, à son dernier concert, accompagné par le violoniste Gérard Poulet, qui, je le sais, était très précoce, mais en 1917, il ne peut s’agir du même. Quelqu’un a-t-il des précisions ?



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