CD : Sylvain Rifflet - Alphabet
Durée : 52’ 55’’
Autoproduit sans numéro (www.sylvainrifflet.com)
Notre avis : 
(3,5/5)
On a déjà entendu Sylvain Rifflet sur le CD de Joce Mienniel, chroniqué il y a peu dans ces mêmes colonnes (voir article ON Magzine). Il tenait, il tient toujours, le saxophone et la clarinette. Jocelyn Mienniel est toujours aux flûtes et leur complice Philippe Gordiani toujours aux guitares. Un nouveau venu, Benjamin Flament est aux percussions. C’est ce quartet qui nous offre cet album, Alphabet.
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De quoi s’agit-il ? De musiques actuelles, comme on dit, avec la présence d’électronique, notamment sur les rythmes, et c’est sans doute cela qui me plaît le moins, dans la mesure où un rythme évacué de l’humain, et donc, sans les imperfections humaines, parfois à peine perceptibles, mais qui reflètent le vivant, acquiert une perfection mécanique à l’opposé de l’art. Je suis persuadé, mais peut-être ai-je tort, qu’en ne gardant l’électronique que pour les modifications de sonorités, et en engageant un batteur, d’abord, cela ferait un chômeur de moins, ce qui, par les temps qui courent, n’est pas négligeable, mais cela améliorerait nettement leurs musiques. Ceci dit, ils feront comme ils voudront, d’autant que, même comme ça, leurs musiques sont déjà sincères, assez belles, et diversifiées. « Electronic Fire Gun », par exemple, est une réussite, à mon avis. Un artiste à suivre.
P-S : Un conseil pour le prochain CD, évitez les titres abscons comportant des signes comme un « R » à l’intérieur d’un cercle, des pictogrammes chinois ou aztèques, etc, ça décourage les commentateurs qui doivent les reproduire et le public qui devrait les mémoriser.