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DVD : Jacques Offenbach - La Belle Hélène

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Opéra-bouffe en trois actes
avec Vesselina Kasarova, Deon van der Walt, Carlos Chausson, Volker Vogel, Oliver Widmer
mise en scène : Helmuth Lohner
par l’Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Zurich
dirigés par Nikolaus Harnoncourt
Arthaus Musik (Intégral Distribution)
Durée du DVD : 2h 4’
Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-grise(4/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Jacques Offenbach bien que choisissant ici une période plutôt troublée et souvent sanglante de la Grèce antique, mettant aux prises Dieux et mortels a tôt fait de transformer en irrésistible comédie ce qui au départ fait référence à de tragiques et terribles événements.

Ce qui nous vaut d’assez hilarantes rencontres entre Agamemnon, Ménélas, roi de Sparte et Calchas, grand prêtre de Jupiter. L’action donc assez cocasse de cet opéra de Jacques Offenbach va  se dérouler dans une Sparte de haute fantaisie où finalement Dieux et mortels ne s’affrontent qu’à fleurets mouchetés ! La fin du troisième acte de l’opéra verra enfin réunis Hélène, reine de Sparte et le faux berger, Pâris, qui n’est autre que le fils du roi Priam. Étourdissant et très bien orchestré par Jacques Offenbach alors au sommet de sa gloire, l’opéra La Belle Hélène est, si l’on excepte Les Contes d’Hoffmann relevant du fantastique, l’œuvre la plus populaire de ce compositeur à l’inspiration musicale si facétieuse, mais qui toute sa vie cherchera à prouver qu’il est aussi capable d’écrire de la musique nettement plus « sérieuse ». Mais il faut avouer que l’Histoire semble avoir définitivement classé Jacques Offenbach, à son grand dam, dans le cercle étroit des amuseurs de génie. Malgré une mise en scène pas toujours très enlevée signée Helmuth  Lohner, le spectacle riche en numéros de bravoure d’un comique irrésistible et généralement bien interprétés par les chanteurs de l’Opéra de Zurich, passe assez bien la rampe sans déclencher aucun ennui. Vesselina Kaserova  interprète avec beaucoup d’aisance le rôle d’Hélène, reine de Sparte, alors que le rôle de Paris, fils de Priam est assuré aussi avec beaucoup d’autorité par Deon van der Walt. Mais comme dans tout opéra, il faut une direction musicale ardente, passionnée, précise, pour diriger une telle œuvre, qui, sous ses abords  apparemment faciles, cache de redoutables pièges pour un chef d’orchestre peu familier de la gouaille fameuse et destructrice de Jacques Offenbach. Ce soir de 1997, à l’Opéra de Zurich, visiblement le chef autrichien Nikolaus Harnoncourt était l’homme de la situation, d’une part par sa direction précise, n’escamotant aucun détail orchestral, mais aussi par sa faculté à prouver avec une intensité prodigieuse, le génie orchestral d’un grand compositeur trop longtemps considéré, à tort, comme un auteur mineur, destiné surtout à amuser la galerie.



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