CD : Cyprien Katsaris - Piano Rarities vol. 2 - Compositeurs français
Durée : 1h 18’ 34’’
Piano 21 037-N
www.cyprienkatsaris.net
Notre avis : 
(4/5)
On connaît l’immense pianiste-compositeur franco-chypriote Cyprien Katsaris dont le palmarès international déborde le cadre de cet article. Il faudrait au moins plusieurs pages pour citer les orchestres et les chefs avec lesquels il a joué, les distinctions et les récompenses qu’il a reçues et méritées. En 2001, lassé des interminables chamailleries avec les labels à propos de ce qu’il pouvait ou non enregistrer et publier, il a créé le sien propre. Où il enregistre comme il veut, ce qu’il veut et quand il veut. Voici son deuxième volume de raretés pour piano, consacré aux compositeurs français (le premier, 030-N, contenait uniquement des transcriptions).
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Un Cd qui vient s’ajouter à l’impressionnante liste des œuvres déjà enregistrées par ce généreux pianiste. Outre une improvisation par lui-même sur les musiques françaises de films (Georges Auric, dans Moulin-Rouge, Joseph Kosma (« les Feuilles mortes ») et Michel Legrand) enregistrée en public au Japon, Cyprien Katsaris nous offre des morceaux de musique de compositeurs français plus ou moins connus des pianistes, notamment pour la difficulté qu’il y a à les jouer : Amédée Mereaux, Déodat de Séverac, Noel-Gallon, Jean Gallon, Simone Plé-Caussade, Jean-Michel Damase, Jean-Jacques Laubry, Jacob Tardien, René Berthelot, Jean Wiener, Albert Lavignac, Michel Sogny, Stéphane Blet et Yves Claoué. L’auditeur curieux se régalera du livret trilingue (anglais, allemand et français) écrit par Christian Lorandin qui passe en revue tous ces compositeurs de façon savante mais accessible à tous. Et l’étudiant-pianiste y découvrira des trésors. Quant au mélomane standard, il s’étonnera que tant de compositeurs de talent comme ceux-ci soient régulièrement oubliés lors des concerts ou des enregistrements. A quand un CD entier de Jean-Amédée Lefroid de Méreaux ou de Jean Wiener ? On peut rêver. En attendant, cette façon de nous rappeler que la musique, ce n’est pas seulement Mozart et Beethoven, est extrêmement sympathique et Cyprien Katsaris, soit tout seul, soit avec un orchestre (les solistes du Kammerphilharmonique de Salzbourg, par exemple, ou François-Joël Thiollier, Alexei Volodin et Frank Braley pour un galop-marche à huit mains sur un seul piano) est toujours époustouflant.