CD : Vincent Bourgeyx - Hip
Durée : 58’
FSNT 390 (www.vincentbourgeyx.net)
Socadisc
Notre avis : 
(4/5)
Le fameux trio piano-basse-batterie ! Dieu sait combien il est difficile à réaliser ! C’est le pianiste Vincent Bourgeyx qui s’y colle, cette fois, et il a eu le bon goût et le flair de s’adjoindre Pierre Boussaguet pour la contrebasse et André Ceccarelli pour la batterie, c'est-à-dire sans doute deux des meilleurs représentants de ces instruments jazz en France.
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Deux jazzmen qui ont le sens du jazz, ce qui est paradoxalement assez rare, en ces jours où le mot jazz est consommé à n’importe quelle sauce par une foule d’ignorants. Six compositions de Vincent Bourgeyx et six standards, histoire de respecter les équilibres. Les compositions personnelles (superbes « Kafka’s Nightmare » ou « Blue Forest »), si elles ont pour source le fonds musical européen classique des conservatoires, sont quand même marquées fortement par l’empreinte du jazz américain, en particulier celui d’Herbie Hancock ou de Thelonious Monk. Les standards, quant à eux, viennent de chez Duke Ellington, Clifford Brown, Gershwin, Carlos Jobim ou encore Harold Arlen (témoin, son « Over the Rainbow » bien camouflé en fin de CD). La contrebasse puissante de Pierre Boussaguet est indispensable au fait que la mayonnaise prenne et la batterie subtile mais vigoureuse d’André Ceccarelli est, elle aussi, déterminante. Le piano, qui pourrait être d’un Brad Mehldau avec davantage d’humour ou d’un Keith Jarrett avec de la modestie, est savant, mais avec naturel, harmonieux, mais sans clinquant. Cette alliance d’intelligence, de brillance, d’élégance, fait de ce CD une bien belle chose, en définitive.