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Concert de l'Orchestre Unhasu de la République populaire de Corée avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France

unashu-a-paris

Direction : Ri Myong II, Yun Pom Ju, Myung-Whun Chung
musique coréenne, Saint-Saëns, Brahms
Le mercredi 14 mars2012 à la Salle Pleyel

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De la ténacité, de la générosité, voici deux qualités qui ne font guère défaut à l’infatigable chef coréen Myung-Whun Chung qui, à force de patience et aussi de beaucoup d’énergie, a pu concrétiser un projet qui lui tenait à cœur : réunir l’Orchestre Nord Coréen Unhasu et l’Orchestre Philharmonique de Radio-France.

Cette expérience peu banale, étant donné les difficultés politiques à surmonter pour faire aboutir un tel projet, se concluait donc par un concert assez exceptionnel à la Salle Pleyel s’achevant  par la première symphonie de Brahms réunissant les deux orchestres ! En première partie de ce concert mémorable, il revenait à l’orchestre nord-coréen Unhasu d’occuper la scène de la Salle Pleyel. C’était donc aux deux chefs d’orchestre nord-coréens Yun Pom Ju et Ri Myong II de nous révéler plusieurs compositions orchestrales à l’étrange suavité venue donc tout droit du Pays du Matin calme, la partie soliste de certaines de ces œuvres étant interprétée par Nam Un Ha, Haegum et Jo Ok Ju, Kayagum. Pour terminer cette première partie l’orchestre Unhasu choisissait une ambiance nettement plus occidentale puisqu’il inscrivait à son programme l’Introduction et rondo capriccioso pour violon et orchestre en la mineur opus28 de Camille Saint-Saëns, que le violoniste nord-coréen Mun Kyong Jin interprétait avec beaucoup de finesse en rendant à cette pièce virtuose tout son lustre et tout son panache. Bien entendu, la première symphonie de Brahms créée à Karlsruhe le 4 novembre 1876 par Félix Otto Dessoff concluait dignement ce concert exceptionnel. Une symphonie qui donna en fait pas mal de fil à retordre à Johannes Brahms , puisque celui-ci  en traçait déjà les grandes lignes dès 1854, âgé à peine de 21 ans, pour n’y  mettre un point final qu’en 1876 ! Auparavant, Brahms en guise de travaux préparatoires avait composé ses deux sérénades pour orchestre et surtout ses fameuses variations sur un thème de Haydn. Une symphonie que l’on pourrait presque qualifier d’héroïque, grâce à un  premier mouvement, ombrageux et véhément. Une symphonie qui se termine par un quatrième mouvement  monumental et éclatant, accusé par la critique de l’époque d’imiter l’Hymne à la joie du dernier mouvement de la neuvième symphonie de Beethoven. Pour interpréter cette première symphonie de Brahms, Myung-Whun Chung ne reculant devant aucun défi, réunissait les effectifs des deux orchestres (Orchestre Unhasu et Orchestre Philharmonique de Radio-France) donnant à l’œuvre de Brahms une ampleur et une majesté indiscutables ! La Corée du Nord étant ce soir-là à l’honneur, Myung-Whun Chung terminait ce concert par un bis assez émouvant basé sur une vieille chanson coréenne, emportant tous les suffrages du public enthousiaste de la salle Pleyel.



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