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Paris, La Péniche Opéra : A Corps et à cris

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par l’Ensemble Clément Janequin
lundi 2 avril 2012

LA SUITE APRÈS LA PUB

La Péniche Opéra, amarrée comme on le sait (voir articles), devant le 46, quai de la Loire, dans le XIXème arrondissement de Paris, présentait le 2 avril, un concert-spectacle donné par l’Ensemble Clément Janequin. Un concert intitulé "A corps et à cris", car il traite du cri et de sa traduction dans la musique.

L’Ensemble Clément Janequin, c’est cinq voix masculines (une basse, remarquable d’ailleurs (Renaud Delaigue), un baryton (François Fauché) , deux ténors (Vincent Bouchot et Hugues Primard) et le célèbre contre-ténor Dominique Visse + une pianiste, Véronique Briel et une organiste joueuse d’épinette, Elisabeth Geiger. Le spectacle n’appartient à aucune catégorie habituelle de concert, puisqu’il mêle aussi bien musique ancienne que contemporaine avec de la variété, de la parodie ou de la chanson détournée, ainsi que des projections visuelles d’interviews, tout cela sur le cri. Aussi, nous avons eu « le Chant des Oyseaux » et « La guerre » de Clément Janequin, ainsi que quatre commandes de la Péniche Opéra aux compositeurs contemporains Aurélien Dumont (peu convaincant), Sébastien Rivas, Alexandros Markeas et Frank Gervais, une chanson coquine de la Renaissance de Nino Le Petit (« Mon amy m’avoit promis »), un air de Vincent Scotto chantant la guerre de 14-18 la fleur au fusil et  une chanson bien empesée, le Cri du Bagnérais, d’Alfred Roland. Sur cette dernière, on pourrait être assez d’accord avec Stendhal, si l’Ensemble Clément Janequin ne la chantait pas avec accent et de façon super-sérieuse, comme pour l’avoir au second degré. El Pueblo unido jamas sera vencido serrait la gorge du public, car cela lui rappelait un effroyable onze septembre (pas celui-ci, l’autre). Et puis les « Fesses » des Frères Jacques, chantée superbement. En rappel, « Trois cents millions » des mêmes frères Jacques détendait l’atmosphère. Au total, ce concert-spectacle, qui reprend des morceaux de spectacles précédemment chantés par ce même ensemble a gagné en diversité et fait passer une excellente soirée, sans jamais en baisser le niveau. Le public s’est régalé. On peut être léger, en étant grave. La preuve.



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