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  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Carlos Nuñez - Discover

carlos-nunez-discoverDurée : 2h 26’ 12’’
Sony Music 88691960512
www.sonymusic.fr
www.carlos-nunez.com
Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

On connaît le “sonneur” galicien Carlos Nunez pour cette façon qu’il a eue d’ouvrir considérablement le champ de la musique celtique. Vers ses origines comme vers ses influences. « Sonneur », c'est-à-dire joueur de gaità, cette cornemuse galicienne au son si particulier, mais également de toutes sortes de flûtes, de bagpipes, de cornemuses, de vielles, de sifflets, d’ocarinas, de guimbardes, et virtuose avec chacun de ces instruments.

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Ses recherches musicologiques l’ont conduit bien loin du monde celte, comme au Brésil (voir article), mais également vers l’Irlande (il a fait partie du groupe des Chieftains), la Bretagne, Cuba, et même l’Asie. D’où l’idée de cette compilation où on le retrouve aux côtés de personnalités aussi différentes que Luz Casal, Ry Cooder, Dan ar Braz, Linda Ronstadt, Montserrat Caballé, Lenine (non, pas lui, l’autre), Jordi Savall, Ryuichi Sakamoto ou Renaud Garcia-Fons. Des enregistrements qui vous refilent la chair de poule comme « Viva la quinta brigada » avec Liam O Maonlai, le Taraf des Caransebes et la voix enregistrée de la Pasionaria en fond sonore, histoire de vous rappeler que la musique n’est pas seulement du bruit organisé, comme certains le croient. Quelques bijoux jamais diffusés, comme un air avec Compay Segundo, sans doute le dernier à voir le jour. Des musiques de danse, de vie, de plaintes, de rage, d’amour, de célébrations, de mélancolie, y compris le boléro de Ravel ou une suite de Jean-Sébastien Bach à la gaità, mais toutes qui sont de la musique inspirée que cet infatigable musicologue qu’est Carlos Nuñez a rassemblées car il leur trouve (et il a sans doute souvent raison) des parentés stylistiques avec celles de son pays : la Galice. Devant cette renaissance de la culture gallega, il doit y avoir du vent dans la tombe de Franco el Piojoso, car son cadavre n’a pas fini de se retourner.

texte de Michel Laroche

Album disponible sur Amazon



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