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  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Diego El Cigala - Cigala & Tango

cigala-tangoDurée : 45’ 45’’
Edge 477 9716
www.deutschegrammophon.com/cigala
www.diegocigala.com
Notre avis : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

Ce CD, enregistré live au Teatro Gran Rex de Buenos-Aires, est une merveille et illustre avec exactitude à quel point un musicien véridique, authentique, sincère n’a rien à voir avec ce qu’on nous promeut sous l’étiquette world music en mixant des musiques exotiques pour en faire des airs à la mode.

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La musique, c’est du cœur, de l’âme, des sentiments, point barre. Quand Django Reinhardt jouait du Grieg, il ne mixait rien, il jouait Grieg à sa façon. C’est ce que fait le chanteur de flamenco Diego El Cigala. Il chante à sa façon (le flamenco) les airs qu’il aime, en l’occurrence des tangos argentins. Diego Ramón Jiménez Salazar, autrement dit El Cigala, on le connaissait (c’est son huitième album), mais il avait déjà secoué son monde avec un précédent CD, Lagrimas Negras, où il chantait déjà, en flamenco, des tangos avec le pianiste Bebo Valdès. Le CD avait eu un énorme succès, celui-ci devrait lui valoir le même enthousiasme. Avec le pianiste Jaime Calabuch « Jumitus », les guitaristes Diego del Morao ou Juanjo Dominguez, et, pour la seconde moitié du CD, avec le bandonéoniste Nestor Marconi, Dieguito El Cigala nous offre une vision renouvelée du tango, en revisitant aux accents gitans de Grenade aussi bien des tubes impérissables de Carlos Gardel (« El dia que me quieras », « Tomo y obligo », « Sus ojos se cerraron ») que du Kurt Weill (« Youkali » ou la célèbre milonga d’Atahualpa Yupanqui « Los Hermanos ». Plus des tangos classiques de Cobian (« Nostalgias »), de Mores (En esta tarde gris ») ou contemporains de Cacho Castaña ou d’Enrique Fabregat Jodar. Ajoutons en outre que les percussions de Sabu Porrina, la basse de Yelsy Heredia, le violon de Pablo Agri et le violoncelle de Diego Sanchez viennent, quand il le faut (sur « Soledad », par exemple, il n’y a qu’une guitare à l’accompagnement), apporter le souffle qu’il faut pour que le tango s’envole comme un cerf-volant. Le public de Buenos-Aires, pourtant très chauvin en ce qui concerne le tango pur et dur, ne s’y est pas trompé. La vérité force le respect.

texte de Michel Laroche

Disponible en CD, DVD, Blu-ray, téléchargement...



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