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DVD : Berliner Philharmoniker - In Japan

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Moussorgski, Stravinski, Tchaïkovski
par l’Orchestre Philharmonique de Berlin
dirigé par Claudio Abbado
Arthaus Musik (Intégral Distribution)
Durée du Dvd : 1h 37‘
Notre avis : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise(4/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Donné au Japon en 1994, ce concert de la Philharmonie de Berlin dirigé par Claudio Abbado débutait par une version originale inattendue de Une Nuit sur le Mont Chauve de Moussorgski. Claudio Abbado avait en effet préféré  présenter au public japonais la version de Moussorgski  de ce poème symphonique célèbre, une version qui s’oppose totalement à la version habituelle dans l’orchestration de Rimski-Korsakov.

Avec la version de Moussorgski, nous sommes précipités dans le monde terrifiant, halluciné, barbare  de la Russie immémoriale, grâce à l’orchestration rude, sans fioriture, parfois presque brutale de Moussorgski.
En seconde partie, Claudio Abbado se surpassait encore en proposant les enchantements éblouissants et colorés de l’Oiseau de Feu d’Igor Stravinski dans sa version de 1919. Claudio Abbado réservait aux mélomanes japonais le deuxième volet de la trilogie du Destin que Tchaïkovski avait constitué par ses trois dernières symphonie (4,5,6 ). Ici , il s’agissait donc de la Symphonie n° 5, où Tchaïkovski s’oppose de toutes ses forces à l’inexorable destin qui le voue à l’anéantissement et à la mort. Dès le premier mouvement, Andante- Allegro con anima, Tchaïkovski engage le combat contre les forces mauvaises symbolisées à l’évidence par une sorte de marche étrange et sinistre qui envahit peu à peu ce premier mouvement placé sous le règne du maléfique et du funèbre. Même la marche pseudo- triomphale qui conclut la symphonie ne nous convainc guère : c’est bien ici le triomphe de la mort qui terrassera bientôt Tchaïkovski qui est à l’œuvre.
Interprétation à la fois rigoureuse et prenante de Claudio Abbado qui comme d’habitude, dirige l’œuvre sans partition, la menant sans faiblir jusqu’à son dénouement ultime et abyssal.



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