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Festival d’Ambronay (3) : Jean-Sébastien Bach - Passion selon Saint Matthieu BWV 244

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par Unisoni et le chœur Britten
dirigés par Nicole Corti
plus des chœurs d’enfants et d’amateurs
à l’Abbatiale d’Ambronay
le 30 septembre 2011

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Vers 18h30, ce vendredi 30 septembre, le public se pressait pour rencontrer Gilles Cantagrel, le célèbre musicologue, et pour l’entendre dans une « Mise en oreilles » avant le concert. Le spécialiste de Jean-Sébastien Bach qu’il est présenta donc, avec beaucoup de passion, cette « Passion selon Saint-Matthieu » qui défie tous les qualificatifs. Cette œuvre monumentale, avec quatorze solistes, deux orchestres, deux chœurs, plus un chœur amateur adulte et un chœur d’enfants, est un « astre de première grandeur » pour reprendre les termes de Gilles Cantagrel, voire même, comme il le dit un «opéra sacré».

A 20h30, le concert commence dans une abbatiale comble. Nicole Corti conduit son orchestre, volumineux comme un char d’assaut, avec une finesse dans les nuances, un phrasé d’une souplesse subtile, comme elle conduirait une voiture de sport. L’Evangéliste, qui raconte le récit de la mort du Christ, joué par le ténor Christophe Einhorn, a une diction parfaite et le public peut facilement suivre fidèlement sur le programme, certains même sur la partition, toute l’action de cet oratorio sublime. Jésus, chanté par la basse Pierre-Yves Pruvost, s’il ne correspond pas aux critères physiques du personnage (c’est un colosse peu ressemblant au Crucifié tel qu’on l’imagine) a une présence et une voix telles qu’il réussit à créer l’illusion, tout comme Pilate et Judas, chantés par la basse Paul-Henry Vila. Très belles voix également que celles de la soprano Hjördis Thébault, du contreténor Jean-Michel Fumas et du ténor Jean Baptiste Dumora. Les deux chœurs et les deux orchestres créent une sorte de stéréophonie avant l’heure, et lors des chorals ou des passages violents (quand la foule réclame Barabbas ou exige qu’on crucifie Jésus), l’ajout du chœur d’enfants et de celui d’adultes) apporte une puissance immense. Bref, ces presque trois heures, avec l’entracte, passent à une vitesse folle. Applaudissements en rafales, dûment mérités par ces interprètes hors du commun. Décidément, le Cantor de Leipzig reste dans le cœur et dans l’oreille des mélomanes le Musicien majuscule, par excellence.

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© Bertrand Pichène

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© Bertrand Pichène

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