Skip to main content
PUBLICITÉ

CD : Katsaris plays Liszt

Katsaris-plays-lisztVol. 1. Double CD
Gipsy and Romantic
Avant-garde, Hommage à Wagner, The Philosopher
Durée : 2h 17’ 51’’
Piano 21 041-N
www.cyprienkatsaris.net
Notre avis : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-grise(4/5)

Avec son propre label, Piano 21, Cyprien Katsaris publie le volume 1 des œuvres de Franz Liszt qu’il a eu l’occasion d’enregistrer. Cela commence par quatre rhapsodies dites hongroises, en fait, comme le dit justement Christian Lorandin, auteur des liner notes, quatre rhapsodies tsiganes, ce qui serait plus approprié. Car ces quatre pièces de Liszt sont effectivement d’essence tsigane, qu’elles soient flamboyante comme la 7, triste comme la 5, profonde comme la 3 ou archi-célèbre comme la 2. Tout aussi célèbre vient le « Rêve d’amour » et tout aussi tristes les deux élégies, qu’il vient d’enregistrer en même temps, en février et avril 2011, tout comme les Klavierstücke n°2 et 5 (« Sospiri »). Tous ces morceaux ont été enregistrés en studio à Heidelberg. Pour tous ces morceaux, Cyprien Katsaris donne une impression d’aisance et de maturité, de liberté et de sureté impressionnante.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Tout aussi impressionnants sont les morceaux qui suivent, les Klavierstücke 1 à 5 qui avaient pourtant été enregistrés live, le 20 juin 1975, soit trente-six ans plus tôt aux Fêtes romantiques de Nohant, ce qui est assez stupéfiant, car on dirait que le temps est passé sur eux comme l’eau sur les plumes d’un canard. Cyprien Katsaris est pareil à lui-même, aussi gourmand de belle musique. Le CD se termine par le concerto pour piano et orchestre n°2, avec l’Orchestre Symphonique de Berlin placé sous la direction d’Arild Remmereit et enregistré live le premier mai 2007 à Berlin. C’est joué brillamment, sans pour ça que le jeu soit échevelé. Lyrique comme il sied à Franz Liszt.

Le second CD est davantage axé sur un Franz Liszt inquiet, sombre, angoissé par la mort et l’au-delà. Le ton est donné dès les premiers morceaux : « Prélude et Marche funèbre », « Unstern » (Etoile de malheur) et « Nuages gris ». Et cela continue dans la même veine avec les deux versions de la Gondole funèbre, celle écrite juste avant la mort de son gendre Richard Wagner, l’autre après. Quand on sait que Wagner est mort à Venise et que son corps a été transporté jusqu’à la gare en gondole, on n’a pas besoin d’autre explication. Deux autres morceaux de Liszt font suite, dédiés au gendre admiré et composés davantage dans la manière nouvelle d’écrire et traversés par les mêmes inquiétudes métaphysiques qui l’avaient toujours rongé. Ce sont « R.W. Venezia » et « Sur la tombe de Richard Wagner ». Le CD se clôt par un enregistrement privé datant de juillet 1973 et malheureusement en mono de la sonate en si mineur, grave, profonde, que Katsaris considère comme une œuvre philosophique de Liszt. La qualité technique moindre du mono (c’était un enregistrement privé) n’affecte en rien la qualité artistique de l’interprétation de Katsaris, toujours magnifique, particulièrement avec Franz Liszt.

CD disponible sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ