Concert : Les Journées Romantiques (9ème édition - part. 2)
Paris. 19ème - Péniche « Planète Anako »
Michel Lethiec (cl)
Jeroen Reuling (cello)
David Selig (p)
LA SUITE APRÈS LA PUB
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Il faisait bon le samedi 10 septembre, la soirée était l’une des dernières les plus agréables que Paris ait connues cette année. Quai de Seine, sur le bassin de la Villette, touristes et Parisiens pique-niquaient au bord de l’eau. De l’autre côté, la péniche Anako attendait les mélomanes. Les Journées Romantiques offraient ce soir-là un trio remarquable, clarinette, piano, violoncelle, avec un programme soigné, le trio Lethiec-Reuling-Selig.
Michel Lethiec, le clarinettiste directeur artistique du célèbre festival Pablo Casals de Prades, le violoncelliste Jeroen Reuling, dirigeant celui de Schiermonnikoog et le pianiste David Selig, directeur artistique, avec Jeff Cohen, de ces Journées Romantiques qui durent du 7 au 15 septembre. D’abord ces trois directeurs artistiques de festivals renommés nous ont offert le trio en si bémol M opus 11 de Beethoven (Gassenhauer) avec ses variations sur l’air Prio ch’io l’impegno, de l’opéra L’Amor marinero ossia il corsaro de Joseph Weigl (1797). Un trio qui date de l’époque des premiers chefs d’œuvre de Beethoven et ces trois et musiciens de grande qualité en ont donné une très belle interprétation, sensible et ptofonde. Suivaient trois pièces de l’opus 83 de Max Bruch (2, 6 et 7) superbes, notamment la 7, allegro vivace, où le violoncelliste Jeroen Reuling a été admirable.
Après l’entracte, ils devaient régaler le public d’un trio de Johannes Brahmes, celui en la m, opus 114. Quatre mouvements joués avec beaucoup d’âme et de feu. Le public fut remercié par un rappel, la Rhapsodie roumaine de Max Bruch qui, comme son nom l’indique, a des accents tsiganes que Michel Lethiec, Jeroen Reuling et David Selig surent faire passer avec beaucoup de flamme. Ces Journées romantiques sont décidément de véritables réussites.