CD : Carl-Maria von Weber - Ouverture d’Oberon ; Franz Schubert - Symphonie n°9
par l’orchestre de l’ORTF
dirigé par Josef Krips
Durée : 57’ 44’’
Cascavelle VEL 3155
Notre avis : 
(4/5)
Ce volume II de la trilogie consacrée au célèbre chef d’orchestre Josef Krips (1902-1974) peut surprendre ceux qui ont oublié que ce mozartien passionné a également gravé la neuvième symphonie de Schubert avec un beau succès.
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La voici, cette Neuvième de Schubert, dite la Grande, dirigée par Josef Krips et jouée par l’orchestre de la RTF en 1954. Petit miracle de l’INA ! Elle est précédée, en apéritif, par l’Ouverture de l’opéra romantique Obéron de Carl-Maria von Weber, jouée par les mêmes en 1957. Obéron, qui est une adaptation du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, lui-même adaptation d’un texte français de Huon de Bordeaux, retour à l’envoyeur, en quelque sorte. Mais avant tout féerie fantasmagorique, une ouverture, donc, qui sied bien à la présentation de la grande symphonie de Schubert, car les deux œuvres, ont, il est vrai, des accents poétiques rêveurs communs. D’où absence de hiatus.
L’orchestre de la RTF de 1954 n’est, certes, pas le Symphonique de Londres de 58, mais cet enregistrement, sous la baguette de Krips, est très intéressant à plus d’un titre. D’abord, il nous offre cet orchestre, aujourd’hui un peu méconnu (nul n’est prophète en son pays), mais qui était quand même le meilleur de France. D’autre part, il donne de la Neuvième de Schubert une version peut-être plus romantique que celle qui est passée à la postérité. Une version plus rapide et avec davantage d’excès dans l’opposition cuivres-cordes. Après tout, Delacroix et Victor Hugo, c’est un peu plus échevelé que Corneille et Nicolas Poussin. Le romantisme, ce n’est pas la cour carrée du Louvre.
Au total, un CD sympathique qui ravira les inconditionnels de Josef Krips et qui plaira à bien d’autres.
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