CD : Emmanuel Curt - A las seis de la tarde
Durée : 1h 14’ 33’’
INDE 024
(www.indesens.fr)
Notre avis : 
(4/5)
« Un percussionniste classique, mais pas trop », c’est ainsi que le livret de ce CD atypique définit Emmanuel Curt. En effet, si le premier morceau, « Los Miuras », est un paso-doble de F. Penella joué par une banda (de musiciens classiques de haut niveau, c’est vrai, mais banda quand même), dirigée par Emmanuel Curt, le second est un concerto, très descriptif, où la marimba, puis le vibraphone ont un grand rôle (« Latitudes » de Didier Benetti).
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La transcription du « Alborada del gracioso » de Maurice Ravel, pour deux marimbas, avec François Desforges, est l’occasion pour Emmanuel Curt, de montrer toute sa sensibilité et sa virtuosité, tout comme pour le « Claude la belle vie » de Franck Tortiller, joué au vibraphone ou le « MusicMagic », transcription d’une composition du pianiste Chick Corea pour vibraphone encore et tuba, joué, lui, par Stéphane Labeyrie. Clarinette (Nicolas Baldeyrou), piano (Bertrand Chamayou) et vibraphone sont au rendez-vous de « Haunted Nights » de Bruno Mantovani, morceau de musique contemporaine un peu convenue, avec tous les clichés qui s’y attache. Suit un magnifique « Ground II », solennel et tragique à souhait, pour orgue et percussions, de Thierry Escaich, avec le compositeur lui-même. C’est ensuite l’Orchestre National de France dirigé par Didier Benetti qui joue un concerto pour percussions et orchestre, « Sasha et les montagnes rouges », de Stéphane Pelegri. Le CD se termine par un « Vino griego » une marche autrichienne devenue, paraît-il, l’hymne de fin des fêtes populaires du sud de la France. Magnifique. Au total, un disque montrant bien à quel point les frontières entre genres (musique populaire, jazz, musique classique) sont perméables et que, ce qui compte, c’est que la musique soit belle et émouvante.