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  • Michel Bedin
  • Musique

Paris XVIIIème, Maison Verte : Sulaiman Hakim en concert

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Le 18 mars, la Maison Verte ouvrait son quatrième festival international Printemps Jazz. La Maison Verte, si vous ne connaissez pas, c’est, au 127 de la rue Marcadet, un peu plus haut que la mairie du XVIIIème arrondissement, ce bâtiment qui sert de temple protestant et aussi de salle de concert, grâce à son plafond arrondi, comme conçu exprès pour des concerts acoustiques (avec sonorisation, ce doit être plus difficile, mais cela s’en passe aisément).

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A l’entrée, une exposition du musée-valise de Cheryl Ann Bolden (www.museumpreciouscargo.com) sur l’esclavage aux Etats-Unis. Photos, actes de ventes d’esclaves, affichettes signalant ces ventes, chaînes d’époque, portraits des combattants contre cette horreur que furent la déportation et l’esclavage multiséculaires que subirent ces populations. Le spectateur est saisi d’effroi en regardant les détails de cette mini-exposition (vente d’un bébé de deux mois et demi, etc). Bravo à cette initiative qui pourrait circuler dans les écoles.

Sur scène, le quartet du saxophoniste Sulaiman Hakim, arrivé en France avec le batteur Max Roach en 1977, c’est-à-dire Chris Henderson à la batterie, Dov Tahar au piano et Gilbert Binza à la guitare basse. Ces artistes-là ne jouent pas pour faire du bruit, mais pour dire quelque chose. Et c’est dans un voyage à travers le temps et l’espace qu’ils emmènent le public, trop clairsemé à mon avis. Penser qu’à quelques centaines de mètres, des gens ont été assez sourds pour préférer à ce quartet une chanteuse aphone jouant dans un café avec un batteur-machine et un engin à re-re me met le moral à zéro. Quant à ceux qui ont préféré regarder NCIS sur la Six pour économiser même pas trois paquets de Marlboro, je les plains. Franchement, quatre musiciens comme ceux-là à écouter pendant une soirée valaient bien le début d’une cure de désintoxication. Pensez-y pour le week-end du 26 au 27 et les week-ends suivants (voir programme dans ces mêmes colonnes). On annonce Tom McKlung (le pianiste d’Archie Shepp) et Jean-Jacques Elangué, un sax époustouflant. Ou encore Dmitri Baevsky. Et ça décoiffe.

Photos © Michel Bedin

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