CD : Elisa Vellia - La femme qui marche
- Durée : 43’ 30’’
- CDM 177 (www.lechantdumonde.com)
- Notre avis : (4/5)
Je connaissais déjà cette chanteuse grecque à la voix délicieuse pour avoir lu, dans ces mêmes colonnes (voir moteur de recherche en haut à droite) une chronique de son CD précédent, son deuxième, Ahnaria, et l’avoir écoutée. Son auteur avait relevé, avec justesse, sa parenté de voix avec celle de Maria Farantouri, mais cela doit surtout tenir aux sonorités de la langue.
Ici, le propos est différent puisque Elisa Vellia se propose de revisiter, accompagnée de sa propre harpe les airs traditionnels du pourtour de la mer Egée, une sorte de périple de Chios à Smyrne, en passant par Céphalonie. Avec le soutien de Christophe Gauvert à la contrebasse et de Franck René à la clarinette, elle nous emporte dans les Cyclades et nous voici transportés dans la Grèce antique, par la magie de cette langue bénie des Dieux et de cette musique proche de cette terre battue par la mer, qu’on devine habitée par les cigales, le soleil et le vent dans les oliviers. Une musique qu’on ressent, qu’on ait été helléniste ou pas, parente de celle que psalmodiait un poète aveugle du nom d’Homère il y a quelques millénaires. C’est beau, sobre, lisse et net. Comme diraient les Grecs, c’est kalon’ kagathon’.
LA SUITE APRÈS LA PUB
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texte de Michel Laroche