Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Bedin
  • Musique

CD : Cecilia Bartoli - Sospiri

Bartoli-101022Decca (Universal)
CD 1 : 77 mn 46 cd 2 h 30 mn 19
Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

Contrairement à son précédent album Sacrificium où Cécilia Bartoli nous éblouissait par sa virtuosité, le présent CD semble reporter son centre de gravité vers la douleur, le pathétique et l’émotion comme par exemple dans cet air provenant de Serse de Haendel qui constitue en somme l’ouverture du premier CD.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Quel Bron pastor son io de Caldara confirme cette option prise par Cécilia Bartoli. Nous restons dans la douleur et le recueillement et il faudra attendre Cervo in bosco tiré de l’opéra Medo de Leonardo Vinci pour que Cecilia Bartoli revienne à la pure virtuosité vocale. Mendelssohn, Rossini, Bellini constituent la seconde partie de cet album sans oublier Mozart dont Cecilia Bartoli interprète avec émotion deux airs tirés l’un des Noces de Figaro (Voi che sapete) et l’autre de Don Giovanni (Là ci darem la mano). Dans le second CD, Cecilia Bartoli fait également une incursion dans le sacré puisqu’elle interprète avec une ferveur certaine Qui sedes provenant de la Messe en si de Johann Sebastian Bach. Enfin, conclusion assez inattendue de ce second CD, l’irruption de Cecilia Bartoli dans un domaine où on ne l’attend guère : le répertoire fin XIXe siècle français, où la cantatrice aborde Franck, Duruflé et surtout Fauré qu’elle interprète avec beaucoup de retenue et d’émotion véritable dans le Pie Jesu du Requiem. Dans le chapitre des curiosités, il serait difficile de ne pas citer également le duo qu’elle forme avec Luciano Pavarotti dans Tutto tace tiré de L’amico Fritz de Mascagni. Enregistrées entre 1994 et 2009 ces œuvres chantées par Cecilia Bartoli ont sollicité la présence au pupitre de chefs d’orchestre de renom tels que Giovanni Antonini, Marc Minkowski, Claudio Abbado, Alessandro De Marchi, Adam Fischer, Riccardo Chailly. Myung-Whun Chung assure à lui seul la direction orchestrale du second CD avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne et l’Orchestra dell’Accademica Nazionale di Santa Cecilia.

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ