Enceinte acoustique : Odiaze
- Type : 3 voies - Charges : 1 accordée + 1 close
- Tweeter : 100 mm
- Medium : 170 mm
- Woofer : 310 mm
- Réponse en fréquence : 28 Hz à 20 kHz
- Sensibilité : 95 dB
- Impédance nominale : 8 ohms
- Puissance admissible : 150 W RMS
- Puissance crête répétitive : 200 W
- Hauteur : 1 300 mm
- Poids : 50 kg
- Distributeur : www.odiaze.com
[color=CC0000]- Prix : 11 300 euros (la paire)[/color]
9900 euros (prix de lancement jusqu’à la fin de l’année 2007)
Fruits de l’association d’un passionné d’acoustique, Bruno Zott, et d’un designer, François Quirin, ces enceintes ne peuvent laisser indifférent, ni par leur design, ni par la restitution sonore qu’elles offrent.
La rencontre réelle avec les enceintes Odiaze nous a immédiatement permis de percevoir une multitude de détails que ne pouvaient reproduire les photos. En premier lieu, il est évident que la qualité de réalisation est irréprochable et que, au-delà du design, chaque solution mise en œuvre trouvent sa justification acoustique. Le choix de chaque matériau, de chaque composant, est visiblement le fruit des réflexions les plus abouties. Sur les enceintes Oiaze, tout porte à penser qu’il y a une réelle symbiose entre volumes, esthétique et acoustique.
Des haut-parleurs audiophiles de chez Davis Acoustics
Après avoir longuement insisté sur les performances du tweeter TW26K2F, doté d’un impressionnant moteur à double ferrite, Bruno Zott nous a commenté le choix des autres transducteurs qui équipe son enceinte. Le médium, un modèle 16GKLV6M, possède une membrane en fibres de Kevlar tressées et une ogive centrale destinée à s’opposer à l’apparition de phénomènes parasites au centre du cône. Enfin, le woofer de 31 cm de diamètre, un modèle 31TCA12, dispose d’une superbe membrane en fibres de carbone animée par un moteur de taille imposante et maintenue par une suspension périphérique en demi-rouleau qui lui permet un débattement particulièrement important.
Une coque interne en fibres de verre et résine
Le corps principal de l’enceinte Odiaze est essentiellement dédié à la charge acoustique du woofer. Celui-ci prend place à la base de la colonne et une superbe pièce en fonderie d’aluminium fait, à la fois, office de socle et de guide d’ondes pour la propagation des basses. Très rigide et exempte de résonance, cette pièce accroît le découplage de l’enceinte par rapport au sol. Curieusement, l’évent de cette charge, qui fonctionne donc en mode bass-reflex, se situe au sommet de la face arrière de l’enceinte.
Jusqu’ici, la structure de l’enceinte reste relativement traditionnelle. Cependant, la section médium-aigu réserve quelques surprises. Elle semble faire partie du corps principal de l’enceinte, mais elle en est séparée par une pièce en fibres de verre et résine à la forme très particulière. Cette coque offre au haut-parleur de médium et au tweeter une charge acoustique totalement dépourvue de faces parallèles ou d’angles vifs. Elle s’oppose ainsi à l’apparition d’ondes stationnaires
Clin d’œil au phonographe
La disposition des haut-parleurs de l’enceinte Odiaze est également des plus originales. Le transducteur de médium se trouve logé très bas, une position assez inhabituelle. Pour compenser cette position, son orientation forme avec la verticale un angle de 15°, ce qui permet de diriger son rayonnement vers les oreilles de l’auditeur. Un pavillon jaune, outre le rôle d’élément décoratif qu’il joue, vient optimiser la diffusion du registre haut-médium.
A l’écoute
Les enceintes Odiaze dispose d’un tempérament exceptionnel. Sur des extraits de piano classique, par exemple, elles savent exprimer pleinement toutes les subtilités du jeu d’un musicien. La frappe bénéficie d’une remarquable présence sans pour autant tomber dans le caricatural.
L’écoute d’orgue de cathédrale met en évidence la qualité de l’équilibre tonal de ces enceintes et l’aisance avec laquelle elles sont capables de restituer chaque timbre.
Sur un extrait de la Rapsodie Espagnole de Ravel, dès les premières notes, les capacités dynamiques de l’enceinte sont tangibles par la précision qu’elle offre à la localisation de chaque musicien de l’orchestre symphonique. L’espace sonore est ample et précis. Depuis les toutes premières mesures, où seuls quelques violons jouent avec beaucoup de légèreté, jusqu’à l’embrasement final de l’orchestre, les enceintes Odiaz savent toujours déjouer chaque piège pour offrir une prestation de très haut niveau.
En conclusion
Si les enceintes Odiaze ont un physique, elles ont aussi un esprit. Véritables objets meublants, leur design ne laissera pas indifférent. Curieusement et probablement grâce à leur très forte identité visuelle, elles sauront s’affirmer tant dans une ambiance moderne que plus traditionnelle. La prestation sonore qu’offrent ces enceintes est, elle aussi, de très haut niveau. Les confrontations, parfois tumultueuses à leurs dires, de B. Zott et de F. Quirin ont permis la naissance d’un produit exceptionnel à tout point de vue. Si le design des Odiaze ne laissera personne indifférent, il en sera de même pour la qualité d’écoute que sont capables de délivrer ces enceintes. Contrairement à l’appréhension que nous avions lorsque nous avons découvert leurs photos, leurs atouts ne se limitent pas à celui de leurs lignes. Une révélation !