Amplificateur à lampes Rogers E40A II : un morceau d'histoire Hifi en édition ultra limitée
Vénérable constructeur britannique, très à l'ancienne dans sa philosophie, Rogers vient de dévoiler une édition limitée de son célèbre (dans le milieu très audiophile) intégré stéréo à lampes E40A. L'E40A II se base ainsi sur la même approche que son aîné, mais dans un écrin plus luxueux et, surtout, seulement 10 exemplaires sont fabriqués.
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Plus vintage que vintage
Le design de cet ampli est typique de ce que la Hifi à tubes des années 60-70 pouvait proposer. Son châssis est à la fois extrêmement simple, presque artisanal, mais présente un charme évident. Il mêle astucieusement le rouge rutilant et les teintes dorées (des molettes), avec une élégante grille de protection façon canopée. Pour la petite histoire, Andy Whittle (chef du design chez Rogers) a imaginé le premier E40A (sorti en 1996) après avoir travaillé pour le constructeur Audio Note UK (ancien partenaire de Kondo/Audio Note Japon). On retrouve effectivement, sur quelques points, ce design "très Kondo" sur les deux modèles.
Pour cette nouvelle version, le distributeur de la marque, Retro Tone, a travaillé avec Rogers afin de faire revivre ce classique maintenant vieux de 25 années. La touche colorée n'est pas innocente, car elle est justement typique de ce que faisait la marque dans les années 60.
Jouer ainsi sur la fibre nostalgique rend l'appareil plus précieux, puisqu'il est bien indiqué que, lorsque tous les exemplaires seront écoulés (ce qui est peut-être déjà le cas à l'heure où nous publions cet article), ce sera la fin du modèle. Pour citer Andy Whittle : "when they're gone, they truly are gone" ("lorsqu'ils seront partis, ce sera pour de bon").
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Le génie de la lampe, pas plus de 40 W
Bien qu'il soit très proche de son ancêtre, le Rogers E40A II bénéficie d'une légère amélioration concernant les composants utilisés. Cet amplificateur stéréo en classe A tout en lampes intègre à présent des lampes 6SN7 et ECC83 en étages d'entrées et pas moins de 8 tubes 6L6GC en étage de puissance. Il est même possible d'ajouter un étage phono (pour cellule MM) à base de tubes ECC83.
L'ensemble peut atteindre jusqu'à 40 W de puissance en sortie sous 8 Ohms, ce qui est faible dans l'absolu, mais déjà très bien pour un pur ampli à lampes. Sans surprise, le constructeur conseille bien évidemment d'y raccorder les enceintes Rogers LS3/5a.
Deux transformateurs de sortie de chez Audio Note permettent d'assurer une compatibilité avec des enceintes d'impédance 4-6 Ohms et 8-16 Ohms. Mais surtout, deux transformateurs sont utilisés pour l'ensemble, l'un dédié aux circuits basse tension/haut courant, l'autre pour les circuits haute tension.
Vrai petit hub sonore, cet ampli devrait accueillir quatre entrées RCA, dont trois entrées Ligne et une entrée phono (si l'appareil est acheté avec l'étage dédié). Les molettes permettent respectivement de gérer une entrée cassette (pour utilisation en mode loop), définir l'entrée, régler la balance droite/gauche, régler le volume, allumer/éteindre l'appareil.
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Ce beau Rogers E40A II est disponible sur le site du distributeur anglais de Rogers, au prix de 5 000 £, la version phono grimpant à 5 500 £.
Commentaires (8)
dans les cartons on nous prépare plutôt du 64 ans.....
je me rappelle d'avoir vu , dans la Revue du Son, cette silhouette pas classique avec sa grille cintrée .
je ne suis pas contre de faire revivre les icones du passé (finalement c'était mieux avant) ,mais pourquoi seulement 10 exemplaires ?
- si ça s'adresse aux bobos, autant le vendre 10000, 20000 ou 30000 de toute façon les 10 partiront
- pour les passionnés, une plus grande série moins frime au prix juste
j'ai jeté un œil
pas facile de s'y retrouver, apparemment le 375 se decline avec options type DAc
il a + d'entrées que le 388 , les alims sont differentes aussi et leurs prix similaires..
perso, je prefère un ampli traditionnel (sans dac) avec 1 systeme pour démat à part : j'ai fonctionné pas mal de tps avec un dac Nu Force relié en rca à l'ampli et qui communiquait a l'aide d'une clé wifi usb relié à l'ordi.
Depuis l'époque ou j'avais trouvé le 3020 pas terrible, pas tres dynamique, pas...(mais beau succes commercial) j'ai zappé la marque
j'avais mis 2x plus dans un ampli artisanal (qui avait certes ses defauts mais qui sublimait les enceintes et alimentait sans pb des MG1 ou 2) que j'ai gardé (aie!!!)...30ans
comme tu dis, la base c’est surtout l'écoute
De fait vu que la mode est AUX Dac's : y'en a partout. Nous arriverions donc sans problème aucun à connecter un lecteur de CD's dont la sortie "numérique" (SPDIF ou Optique, etc) a déjà été déjà traitée par le Dac INTERNE du lecteur de CD à l'entrée "numérique" d'un Ampli lui même ayant un DAC et qui va t'en remettre une couche. Je pré-suppose que si le DAC de l'ampli est techniquement inférieur à celui intégré dans le lecteur, il ne va pas arranger grand chose. Si c'est l'inverse et que le vent vient de Nord Nord Ouest : p't'être que ce sera mieux, faudrait vérifier à l'oreille et avec un oscilloscope.
Vu que je suis en phase "comparaisons avant achat" : j'en lis des vertes et des pas mûres et ai BEAUCOUP de mal à m'autoconvaincre que "NON, toutes les marques ne se payent pas ma tête".
A propos du C375, il n'est basiquement pas muni d'un DAC mais tu peux y insérer un "module DAC made in NAD".
Ce qui me fais un peu peu peur c'est que le C-388 est un ampli "classe D" donc purement numérique et que donc le son pourrait être différent (en bien ou en mal) de celui de la traditionnelle "classe A/B".
Dans l'immédiat je ne citerai pas de marque car ça m'a échappé mais au moins 2 marques fort connues et respectées utilise les même circuit d'amplification que NAD qui utilise les mêmes que Bluseound vu qu'ils font partie du même groupe industriel.
Peace Audiophiles
mais JPAC