Dayton Audio HTA100BT : hybridation et classe AB pour cet ampli Hifi/DAC incroyablement abordable

Marque très connue de la communauté DIY, Dayton Audio est un touche-à-tout de l'audio qui fait le bonheur des petits portefeuilles (mais pas seulement). Son dernier produit annoncé, le HT100BT, est un très intéressant amplificateur intégré, porté par une structure hybride exploitant d'un côté la magie des lampes, de l'autre une architecture tout en transistors de classe AB (push-pull). Un futur tueur du rapport qualité-prix ?

Je vais Vumètre plein la vue

Certes le design du Dayton Audio HTA100BT n'a pas encore le panache des plus grands amplificateurs à lampes, leur stature colossale taillée dans un grand bloc d'aluminium auquel viendrait s'ajouter de larges panneaux de verre et des tubes tenant à peine dans la main. Mais cet appareil va bien au-delà de faire simplement illusion, il tape avantageusement à l'œil.

Avec son enveloppe en aluminium noir brossé, ce Dayton Audio a quelque chose de délicieusement néo-rétro. À son sommet, deux larges transformateurs se partagent l'affiche avec 4 lampes dédiées à la préamplification, elles-mêmes protégées par une élégante structure ajourée en métal.

En façade, le HTA100BT est tout aussi bien loti. Il dispose d'un potentiomètre pour le volume, de deux molettes de réglage pour les basses et les aigus, de boutons de navigation, mais surtout de deux splendides Vumètres analogiques, donnant à l'ensemble un cachet particulier.

La marque ne va pas jusqu'à intégrer des entrées XLR, dotant ainsi son HTA100BT d'une connectique assez classique pour un amplificateur intégré :

• 2 entrées Ligne RCA,
• une sortie stéréo pour enceintes, de type bornier,
• une sortie pour caisson de basses,
• une entrée USB-A, pour la lecture de médias externes (clé USB ou disque dur).

Point un peu flou ici : la présence d'une prise optique ainsi que d'un connecteur SPDIF en RCA. Néanmoins, la marque ne donne aucune indication sur les possibilités de conversion numérique-analogique du produit. Selon toute vraisemblance, le modèle assurerait bien la fonction de DAC, mais nous utilisons tout de même le conditionnel, faute d'information.

Enfin, le HTA100BT intègre un module Bluetooth 4.2, qui lui permet de fonctionner comme récepteur sans fil.

Seul petit écueil sonore (et encore), la présence d'un petit ventilateur à l'arrière de l'appareil, afin de dissiper la chaleur de l'ensemble.

Hybride et Classe AB

Ne voulant pas choisir entre la sonorité des lampes et l'approche tout en transistors, Dayton Audio intègre les deux dans une structure hybride. Ainsi, cet amplificateur pouvant cracher jusqu'à 50 W par canal (sous 4 Ohms) mélange-t-il la chaleur des lampes en préamplification à une architecture en Classe AB en amplification de puissance.

Deux tubes 6U1 et 2 tubes 6F2 se chargent de la préamplification, pendant que deux puces Toshiba A1941 et deux puces Toshiba C5198 constituent le noyau de l'étage de puissance.

Le Dayton Audio HTA100BT n'est pas le plus puissant de sa catégorie, mais il permet, sur le papier, de combiner la sonorité des lampes et la plus grande puissance possible d'un montage à transistors. La Classe AB évite la plupart des défauts de la classe A et de la classe B. La sortie caisson de basses dédiée permet en outre d'imaginer des configurations plus vastes que le simple stéréo, en ramenant un haut-parleur dédié aux graves dans l'équation. Notons que l'amplificateur ne dispose pas de système de filtrage, le caisson devra donc intégrer un coupe-haut (ce qui est pratiquement toujours le cas).

De telles caractéristiques et un tel design vont forcément piquer un peu le portefeuille ? Eh bien non, puisque le Dayton Audio HTA100BT est annoncé à seulement 210 $, un prix tout simplement intouchable dans son genre. Reste à espérer que la musicalité sera bien au rendez-vous.

EDIT : l'amplification de puissance est bien en Classe AB et non en classe D, ce qui aura probablement son importance dans la sonorité du produit. 

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