Quels audiophiles, quels mélomanes et quels repreneurs pour le Qobuz de demain ?
Pour que le champion français du streaming et du téléchargement Hi-Res continue de vivre, quatre entrepreneurs se sont présentés pour sa reprise. Dans la tourmente, Qobuz publie les chiffres d’une enquête sur ses utilisateurs pour remonter le moral des troupes.
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L’annonce de la mise en redressement judiciaire de Qobuz est tombée le 9 novembre, après un an de procédure de sauvegarde. Alors que la pétition en ligne « Il faut sauver Qobuz » remportait plus de 10 000 signatures et que Qobuz rassurait ses utilisateurs, l’Express l’Expansion a diffusé une information selon laquelle quatre repreneurs potentiels s’étaient présentées pour reprendre notre champion frenchie de la musique en ligne. Des offres parmi lesquelles le Tribunal de Commerce devra trancher, dont une aurait à la fois un lien avec le monde de la musique et la solidité nécessaire à la continuité des services de la plate-forme. Mais l’esprit que ses créateurs lui ont insufflé depuis ses débuts demeurera-t-il chez Qobuz ?
Dans la jungle du streaming, où (se) poussent de plus en plus d’acteurs, Qobuz fait en quelque sorte figure d’exception. Tout d’abord car ses 25 000 utilisateurs peuvent sembler une clientèle dérisoire par rapport à celle des géants du streaming. On parle en effet d’un million d’utilisateurs chez Tidal et de six millions chez Deezer. Il faut néanmoins souligner que la plate-forme française ne propose pas d’accès gratuit. En effet, si son premier abonnement en qualité MP3 s’élève à la somme standard de 10 € comme celui de la plupart de ses concurrents, Qobuz ne propose pas d’accès permanent gratuit (et donc publicitaire) à son service d’écoute en ligne. Seuls sont possibles quinze jours d’essai (et donc sans publicité) pour chacune des offres. Un positionnement à part plutôt louable, auquel il faut ajouter les services de téléchargement qui rapportent en moyenne 109 € par utilisateur et par an et environ quatre fois plus lorsqu’il s’agit d’abonnés Qobuz Sublime, une formule alliant streaming et téléchargement que nous avons apprécié chez On Mag lors de sa sortie.
Dans ce contexte, Qobuz a choisi de publier des chiffres concernant ses utilisateurs. A leur lecture on constate que les audiophiles qui ont choisi cette plate-forme ont une moyenne d’âge de près de cinquante ans et se concentrent en Ile de France. Plus des deux tiers d’entre eux comptent chez eux une chaîne Hi-Fi composée de plusieurs éléments, et plus du tiers sont musiciens contre une moyenne de 10% dans la population française. Parmi ces derniers, certains ont affirmé jouer de la mandole, du mandoloncelle, du dulcimer, de la sansula ou du psaltérion à archet, mais notons qu’aucun n’a poussé le vice jusqu’à déclarer qu’il jouait du Qobuz (oui, vous savez, cet instrument à cordes turco-mongol!). En somme un public enthousiaste, exigeant et un poil élitiste, qui fait aussi la valeur de la plate-forme en ligne.
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