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Test Blue Mic Ella : un casque audio extraterrestre, orthoplanar et actif... cherchez l'erreur

Blue Mic Ella

Blue Mic est à la base une marque de microphones et maintenant de casques audio, un domaine où elle fait preuve de suite dans les idées et aussi de beaucoup d'originalité. D'ailleurs en matière d'originalité, ce modèle Blue Ella constitue un summum. Il reprend l'arceau excentrique et post-futuriste des précédentes réalisations de la marque, les Mo-Fi et Lola, avec comme sur le Mo-Fi un ampli intégré, mais alimentant cette fois-ci des transducteurs orthoplanar, et non de classiques électrodynamiques. Le prix est à la hauteur des moyens mise en œuvre. Voyons si les résultats le sont aussi...

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Nous ne reviendrons pas sur l'architecture de l'arceau du Blue Ella, tout en métal, nous l'avons déjà détaillé dans le test du Blue Mo-Fi. De même pour l'amplificateur intégré dans le bandeau. Il affiche à peu près les mêmes caractéristiques avec une puissance de 2 x 250 mW. Il se recharge par le biais d’un câble USB. On peut juste noter quelques perfectionnements esthétiques. Les boucliers métalliques externes des oreillettes ont été redessinés et leurs micro-perforations laissent maintenant filtrer ou pulser (selon le mode) une douce lumière blanche lorsque les circuits du casque sont en fonction. On remarque aussi que l'amplificateur se met en veille automatiquement lorsque l'on retire le casque afin d'économiser la batterie. Il se remet ensuite en marche quand on recoiffe le casque, mais il est aussi possible de le désactiver totalement pour faire des écoutes sans son apport.

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CE TEST A ÉTÉ PUBLIÉ DANS NOTRE
GUIDE 2017 DE L'AUDIOPHILE NOMADE
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Des transducteurs orthoplanar double-face en charge close

Sur le terrain, on retrouve le même très bon niveau de confort, mais il est à retenir que le casque est quand même très lourd. Il frise les 500 g. La différence essentielle se situe au niveau des transducteurs installés dans les coques en matériaux synthétiques haut de gamme des oreillettes. Il s'agit de modèles orthoplanars, que l'on appelle également planar magnétiques. Chacun est équipé ici d'une membrane plane et carré, très fine de 50 mm de côté, parcourus par un circuit conducteur, enserré entre deux séries (d'où l'appellation double-face) de barreaux aimantés en néodyme. La fabrication de tels transducteurs est beaucoup plus couteuse que celle des traditionnels modèles électrodynamiques utilisant une simple bobine et un aimant annulaire pour entrainer la membrane. Mais les performances sont théoriquement supérieures avec une meilleure répartition des forces sur toute la surface de la membrane et une réponse en fréquences plus régulière. Les transducteurs orthoplanars sont ainsi réputés pour leur restitution sonore d'une grande finesse, leur rapidité, leur absence de toniques boomy dans le grave...

Un ampli analogique qui permet de brancher ce casque sur n'importe quel petit smartphone, mais sans entrée numérique

La contrepartie des transducteurs orthoplanars est qu'ils demandent un ampli relativement costaud et puissant pour donner leur pleine mesure. Sans cela, leur restitution peut souvent paraitre un peu plate et manquant de volume. Sur ce point, le bon petit ampli audiophile analogique, intégré à ce casque, trouve son intérêt. Ainsi, le Blue Ella est le seul modèle orthoplanar à pouvoir se contenter d'un petit smartphone comme source. Néanmoins, à l'heure du tout numérique, et de la disparition des prises mini-jack sur les iPhone, on peut objecter qu'il aurait été intéressant de pousser la logique un peu plus loin. Une entrée numérique et un convertisseur supplémentaires auraient été bienvenus. Le raccordement directement en numérique par USB aux sorties micro-USB ou USB-C des appareils Android, ou encore au port Lightning des produits iOS aurait permis de s'affranchir totalement des limitations analogiques de la source (bruit, parasite, réponse en fréquence...). En leur absence, le Blue Ella reste quelque peu un exercice de style et son ampli analogique intégré l'alourdit inutilement lorsque l'on possède déjà par ailleurs un bon ampli casque.

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Une approche ésotérique, mais de vraies qualités et des performances de très haut niveau

Mais ne soyons pas trop critique sur l'approche quelque peu ésotérique, voir hérétique du Blue Mic Ella, car sur le terrain, il offre d'excellentes performances et quelques atouts intéressants. Nous l'avons testé à partir de différentes sources. L'utilisation de l'ampli intégré est effectivement pertinente sur les sources faiblardes comme les smartphones, d'autant qu'il possède un mode ON+ qui renforce le bas du spectre, ce qui est particulièrement utile, sur certains modèles Android low-cost. Cependant, pour un usage à domicile, raccordé à un ordinateur, nous avons préféré utiliser notre ampli casque habituel. En mode passif, Le Blue Ella ne demande finalement qu'une puissance assez modérée. Contrairement à ce que l'on rencontre avec beaucoup d'autres casques orthoplanars, sa restitution a beaucoup de matière, de la rondeur et de la chaleur. À cela s'ajoute une belle impression d'espace. L'image n'est pas aussi aérée que sur certains casques ouverts, mais la scène sonore se déploie déjà avec beaucoup d'aisance. On sent aussi que le Blue Ella en a sous le pied. Qu'il est capable d'aller très loin s'il est emmené par une très bonne source et à partir de fichiers audio en haute résolution.

Ce casque sait en outre très bien alterner d'un style musical à un autre. Il se montre divin et délicat sur la chanson "Rooting for You" de London Grammar, donnant, dans un premier temps, beaucoup de présence, de densité et de chair à la voix roque d'Hannah Reid, la chanteuse du groupe, puis la laissant monter dans les octaves avec légèreté, mettant en valeur toutes les réverbérations et l'acoustique du lieu. Dans un autre registre, le Blue Ella peut se montrer très viril sur des morceaux Eletro comme "Goin'in" de Birdy Nam Nam repris par Skrillex version "Hard Remix". Les impacts de boîte à rythmes, les nappes de graves restent d'une propreté impeccable jusqu'à des niveaux très élevés. Le son ne se désunit pas, on a vraiment l'impression d'écouter un gros Sound System, la tenue en puissance est excellente. Enfin, sur l'ambiance envoutante de "I'm on Fire" de Chromatics, on sent que le Blue Ella a une petite tendance à la grandiloquence, mais il le fait avec beaucoup de classe et d'élégance. C'est un casque qui donne envie d'entendre et réentendre toute une partie de sa discothèque fétiche. Sa restitution n'est en outre pas fatigante et se laisse apprécier pendant des heures tant à niveau modéré que très élevé.

Spécifications

  • Type : casque clos, circum-auriculaire
  • Ampli intégré de 250 mW
  • Batterie de 1000 mAh
  • Transducteurs : orthoplanars de 50 x 50 mm
  • Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz
  • Impédance : 50 Ω en mode passif, 10 Ω en mode actif
  • Cordons : détachables de 3 m et de 1m20 avec microphone et commandes pour smartphone
  • Accessoires fournis : housse de rangement, adaptateur jack 6,35 mm, câble USB
  • Poids : 481 g
  • Prix : 835 €

Notre avis

  • Qualité de construction : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue 4,5/5
  • Polyvalence : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise 3,5/5
  • Confort : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise 4/5
  • Performance sonore pure : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise 4,5/5
  • Musicalité : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue 4,5/5
  • Intérêt : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise 4/5

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