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  • Michel Bedin
  • Musique

DVD : José Fallot - Jazz & Cinéma - Volume 1

fallot-jazz-cinemaDurée du DVD : 1h 14’ + bonus 17’
www.etagereprod.com
www.myspace.com/josfallot
Notre avis : (4/5)

La bassiste José Fallot (il joue de la guitare-basse six cordes) et son octet ont créé ce spectacle au Chesnay et l’ont enregistré live le 20 mars 2009 au théâtre de Fontenay-le-Fleury. Le thème général de ce premier volume est le jazz et le cinéma. Sujet pas facile, car, contrairement à une légende solidement ancrée, le jazz et le cinéma ont rarement fait bon ménage, les metteurs en scène préférant de la musique symphonique ou apparentée pour leurs grandes productions (westerns, péplums et autres). Seul, le polar noir et des blockbusters récents ont choisi le jazz, et le mérite de José Fallot et de ses musiciens est grand, d’être allés les débusquer, ces thèmes de jazz.

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Première moisson avec le Terminal pour lequel le grand Benny Golson a fourni un thème. Puis Austin Powers pour lequel Quincy Jones a fait la même chose. A chaque fois, l’octet de José Fallot joue le thème, en le respectant au maximum (rythmes comme sonorités) avant de le jouer jazz. Et c’est très réussi. Ainsi, le public même peu familier du langage jazz, s’y retrouve et n’est jamais déconcerté. Suivent les Cinq dernières minutes, puis Limelight (Les Feux de la rampe) pour lequel Charlie Chaplin composa une superbe musique. Un Homme et une femme, le Mambo de West Side Story (Leonard Bernstein) et le Clan des Siciliens (Ennio Morricone) apportent chacun leur touche personnelle et permettent aux musiciens de l’Octet de José Fallot de donner le meilleur d’eux-mêmes. Le Livre de la Jungle avec « Trust in Me » offre au bugle de Georges Beckerich (tp, flh) l’occasion de s’exprimer à fond. The Avengers (pourquoi ne l’a-t-on pas traduit, comme au Québec : Les Vengeurs), puis la Mélodie du bonheur précèdent Playtime, pour lequel notre Francis Lemarque avait composé une belle musique. Final avec « Bullitt » où il n’y avait pas que Steve McQueen, mais la musique de Lalo Schiffrin et avec « Shaft » le célèbre blockbuster américain de 2000 et sa musique d’Isaac Hayes. Et enfin rappel, où Georges Beckerich, au bugle, puis à la trompette, puis à la trompette bouchée, nous hérisse les poils sur les bras avec la Strada (Nino Rota, mais pas « O Gelsomina »). Les autres musiciens (il faut les citer tous) : Gilles Miton (as), Pierre Mimran (fl, cl, ts), Sylvestre Planchais (g) Olivier Léger (p, fender), Arnold Moueza (perc), Etienne Brachet (dm) et, bien sûr le discret, modeste, voire timide maître d’œuvre José Fallot (b), sont tous excellents. La mise en place et les arrangements de José Fallot sont impeccables et le spectacle est filmé sans temps morts avec, juste en projection, les titres des morceaux et leurs auteurs. Le bonus de dix-sept minutes donne une interview de José Fallot où il présente sa démarche, ses musiciens et les autres productions d’Etagere Prod.(Santos Chillemi, entre autres). Au total, un DVD qu’on regarde et qu’on revoit avec plaisir.



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