M2Tech Joplin mk2 : un convertisseur de course pour numériser vous disques vinyles en Hi-Res Audio
L'italien M2Tech est un trublion dans le monde de l'audionumérique et a été plusieurs fois un précurseur. Il avait déjà bousculé l’univers de la musique dématérialisée, il y'a quelques années, en lançant ses interfaces USB hyper ingénieuses comme celles de la série économique HiFace, ou de l'évolutive collection Evo.
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Son modèle Joplin est également un produit unique en son genre. Il s'agit d'un convertisseur analogique vers numérique, de très haute résolution, avec un prémapli phono très pointu et entièrement paramétable. Il permet de numériser des signaux audio venant d’une platine vinyle, d’un magnétophone à bande ou même d’une tuner FM. Mais il peut aussi servir d’interface type HiFace Two entre un lecteur CD et un ordinateur, ou un DAC externe.
Le M2Tech mk2 est un produit de seconde génération. Il fait suite à première version datant de 2012 et il s'agit donc d'un appareil désormais parfaitement abouti et optimisé.
Le Joplin M2Tech mk2 est un bien plus qu’un simple convertisseur analogique vers numérique que l’utilisateur peut relier à son ordinateur (entre autres). C’est un véritable couteau suisse qui va ravir tous audiophiles passionnés de disques noirs, tous les grands amateurs de bandes magnétiques qui voudraient profiter de leurs précieux enregistrements ou même les amoureux des radios FM. Le Joplin possède en effet une entrée analogique qui permet le raccordement de toutes ces sources pour les transférer en numérique vers plusieurs sorties (USB, S/PDIF et AES/EBU) donc à un convertisseur de haute qualité ou un ordinateur (son ADC interne peut travailler jusqu’à 384 kHz, 32 bits). Mais cette entrée n’est pas une simple connexion haut niveau, le Joplin va aussi opérer un traitement de ces signaux comme aucun autre appareil ne le fait aujourd’hui.
Plus de 20 courbes d’égalisation phono pour retrouver le son exact d’origine des disques noirs
En effet, le plus impressionnant c’est le traitement des signaux analogiques. Sur ce point M2Tech a fait très fort. On le sait bien, les disques noirs sont gravés suivant une courbe d’égalisation spécifique, des courbes devrait-on dire, car à une certaine époque, chaque label avait la sienne propre. Au cours des années 50 et face à cette multiplicité de courbes, l’instance officielle Recording Industry Association of America a résolu le dilemme en standardisant toutes ces courbes avec un modèle unique, repris ensuite par tous les labels petit à petit, la fameuse égalisation RIAA.
Pourquoi les industriels de l’époque avaient-ils besoin de ces courbes pour l’enregistrement et la gravure des disques noirs, qu’ils soient d’ailleurs en 33 tr/mn ou 78 tr/mn ? Petit rappel pour une génération qui n’a jamais connu les disques vinyles ou uniquement de loin : Ces disques noirs étaient gravés avec un niveau de grave réduit et un niveau d’aigus augmenté.
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La réduction des graves etait dictée par deux impératifs :
- Augmentation du temps d’enregistrement. Effectivement, Les fréquences graves prenait physiquement plus de place dans un sillon alors que cette place pouvait être utile pour la stéréo (lancée en 1958)
- et difficulté pour la cellule lectrice de suivre un sillon trop large (ce qui génère de la distorsion).
Pour les aigus, l'augmentation permettait de réduire les bruits composés de hautes fréquences, le souffle. En augmentant le niveau pendant la gravure, on obtient au final un meilleur rapport signal-bruit. La marge entre le signal utile et le souffle est plus élevée. Il suffit ensuite de baisser le niveau des aigus, lors de la lecture, pour retrouver un signal audio normal et un souffle réduit.
Comme nous l’avons dit, chaque label avait sa propre courbe avant les années 50/60. En conséquence, la restitution sonore d'un disque gravé avant cette standardisation, n’est pas toujours optimale ou pas comme l’original.
Et bien, M2Tech a pensé à tous ces mélomanes passionnés de vinyles 33 tr/mn (33 1/3 ou LP) et même de 78 tr/mn d’avant 1954, en dotant son Joplin de pas moins de 16 courbes d’égalisation pour les LP (Long Play) et 7 pour les 78 tr/mn. Dans le mode d'emploi de l'appareil sont indiquées toutes les courbes suivant les labels : Capitol, Columbia, Decca/London, MGM, Philips… et d’autres moins connus aujourd’hui comme Audiophile, Angel, Brunswick ou Victor (voir les sites : http://www.shellac.org/wams/wequal.htm, ou http://midimagic.sgc-hosting.com/mixcurve.htm)
La bande magnétique à l’honneur
Mais les possibilités de réglage ne s'arrêtent pas là. Le Joplin possède aussi plusieurs systèmes de filtrage du soffle ou du bruit dont un filtre pour radios FM dit MPX, et 4 réglages pour les magnétophones à bandes. Là aussi, une petite explication s’avère utile. Les têtes d’enregistrements et de lecture d’un magnétophone ont leur propre courbe de réponse qui n’est pas linéaire et varie beaucoup en fonction de l'intensité du flux magnétique de la bande utilisée. Pour ces raisons, les magnétophones sont égalisés avec deux courbes : NAB pour les USA et le Japon et CCIR/IEC pour l’Europe. Mais voilà, les machines construites entre la fin des années 60 et le début des années 80 possédaient des circuits électroniques parfois peu performants. Certains propriétaires court-circuitaient donc ces derniers en détournant le signal pour l'envoyer directement vers leur amplificateur. C’est ce que l'on peut faire avec le Joplin en connectant la tête de lecture à son entrée analogique en adaptant si besoin son impédance, en ajustant le niveau et en sélectionnant l’égalisation appropriée. Le Joplin propose donc 4 courbes : 2 pour les NAB (9,5 cm/s et 19 cm/s) et 2 pour le CCIR/IEC (9,5 cm/s et 19 cm/s). Pour finir, le Joplin propose aussi des filtres passe-haut et passe-bas pour des réglages d’une grande finesse de toutes ces sources analogiques.
Une interface numérique versatile
Le Joplin agit donc comme un véritable pré-préamplificateur pour cellules à bobines mobiles (MC) ou aimant mobile (MM) avec réglage de gain, il sert aussi d’interface entre des sources numériques et un convertisseur externe grâce à ses 3 sorties numériques, ou encore vers un ordinateur via sa sortie USB (interface avec la technologie du HiFace Two). Toutes ces fonctions sont opérables depuis l’appareil lui-même, et par une télécommande. Une simple pression sur le bouton de la face avant permet de passer en mode numérique (1 entrée S/PDIF RCA), le Joplin remplissant alors le rôle de suréchantillonneur du signal vers sa prise USB, ou les 3 autres standards (AES/EBU XLR, et S/PDIF sur RCA ou optique Toslink)
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Chez ON-TopAudio.fr, il nous a été donné de parler d’appareils assez étonnants, mais le Joplin dépasse toutes nos espérances en la matière. La passerelle idéale entre le monde de l’analogique et la musique dématérialisée est présentée ici. Un convertisseur analogique/numérique, c’est une chose, mais un tel appareil proposant autant de réglages, de courbes d’égalisation et même de possibilités : écoute des vinyles comme à l’origine, copie de ces mêmes disques vers un ordinateur avec la meilleure résolution, possibilité de connecter aussi bien les deux types de cellules lectrices (MM et MC) comme les tuners FM et des magnétophones à bandes, le tout avec un réglage de niveau, ce n'est du jamais vu. Ils sont fous ces Italiens, mais là géniaux.
Spécifications techniques
- Fréquence d’échantillonnage : 44.1, 48, 96, 176.4, 192, 352* et 384* kHz (*USB)
- Résolution : 16, 20, 24 bits pour les sorties S/PDIF, AES/EBU et optique, et 32 bits en plus pour l’USB
- Impédance d'entrée : 47k, 47k+100p, 47k+220p, 15k, 1k, 500, 200, 50, 20 ohms
- Réponse en fréquence : 10-20 kHz +0.1/-0.5 dB (44.1 kHz), et 10-150 kHz +0.1/-0.1dB (384 kHz)
- Rapport signal/bruit : 122 dB (384 kHz, 32 bits, 0 dB gain), 114 dB (192 kHz, 24 bits, 0 dB gain), 100 dB (192 kHz, 24 bits à 24 dB de gain)
- THD+N : 0.00045% (1.7 Vrms, 192 kHz, 24 bits et 0 dB de gain)
- Gain : 0 dB, ou de 10 dB à 65 dB par pas de 1 dB
- Entrées : 1 analogique, 1 numérique S/PDIF
- Sorties : 1 S/PDIF (RCA), 1 AES/EBU (XLR) et 1 optique Toslink
- Dimensions : 200 x 50 x 200 mm (LxHxP)
- Poids : 1 kg
- Prix : 2 000 €
Plus d'infos sur M2Tech : www.on-mag.fr/showroom/m2tech
Les images non officielles de la bête (dans sa version de 1ère génération)
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