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Exposition : Elisabeth Louise - Vigée Le Brun (1755-1842), au Grand Palais (Paris)

Elissabeth Louise Vigee Lebrun Exposition

23 septembre 2015-11 janvier 2016
Grand Palais - Galeries Nationales - entrée Clémenceau
www.grandpalais.fr

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Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, The Metropolitan Museum of Art et le Musée des Beaux-Arts du Canada.

L’exposition sera présentée à New York du 8 février au 15 mai 2016 et à Ottawa du 10 juin au 12 septembre 2016.

Bien que naissant dans une famille dénuée de richesse, Elisabeth Louise Vigée Le Brun va rapidement s’élever dans la bonne société de son temps. Une ascension sociale fulgurante  pour une femme peintre, profession que seules quelques femmes téméraires peuvent envisager.

Devenant la portraitiste de Marie-Antoinette il lui faudra tout de même bénéficier de l’intervention de Louis XVI pour enfin accéder à l’Académie royale de peinture en  1783.On aurait tort de restreindre l’horizon pictural d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun aux seuls portraits puisqu’elle s’aventure aussi dans un domaine très prisé au XVIIIe siècle : la peinture d’histoire. Sa peinture d’une très grande richesse sur le plan de la couleur et de la forme s’appuie sur un large éventail d’influences venues de toute l’Europe. La peinture italienne (Titien,Raphaël) tient une bonne place dans ces influences qui d’une certaine façon vont bâtir sa personnalité  mais Rubens et Van Dyck tiennent également une place importante dans sa formation picturale. La peinture du siècle passé n’est pas le seul élément  formateur de son métier de peintre puisque elle peut aussi revendiquer les influences qui lui parviennent de ses contemporains comme Greuze. Bien entendu l’existence d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun va être profondément modifiée par la Révolution française et la condamner à l’exil. Un exil qui la mènera d’abord en Italie (1789 à 1792) où elle met son talent au service de la noblesse. Puis en 1795 son exil va la mener  en Russie  où une fois de plus elle va  mettre son art à la disposition de la noblesse russe, cette fois. Saint-Petersbourg et Moscou seront bien évidemment ses principaux lieux de résidence. Ensuite Elisabeth Louise Vigée Le Brun va partir pour Londres où elle séjournera jusqu’en 1805, y  affirmant  une position dominante dans le domaine du portrait. Ensuite ce seront deux voyages effectués en Suisse tout en se mettant aussi au service de la famille Bonaparte (en effet elle reçoit une commande impériale lui permettant de peindre le portrait de Caroline Bonaparte, princesse Murat).Bien que le nom d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun soit presque exclusivement lié au portrait, il serait injuste d’oublier un genre auquel elle consacra beaucoup de son talent et de son énergie : le paysage, genre qu’elle avait pu pratiquer au cours de son exil en Italie. Tout comme la plupart de ses contemporains, Elisabeth Louise Vigée Le Brun pratique un genre très en vogue : l’autoportrait et cette exposition va effectivement nous permettre de constater la maîtrise exceptionnelle qu’elle a acquise dans ce domaine. Ce genre pratiqué avec excellence par Elisabeth Louise Vigée Le Brun va se matérialiser par un tableau provenant de Saint-Petersbourg, musée de l’Hermitage : Portrait par elle -même(1800), exercice qu’elle pratiquait déjà en 1790 dans un tableau intitulé : L’Artiste exécutant un portrait de la reine Marie-Antoinette. Parmi toute une série de tableaux consacrée à la noblesse européenne, on remarque  le portrait d’un peintre spécialisé dans les ruines antiques au caractère déjà pré-romantique ; il s’agit bien entendu d’Hubert Robert. Parmi ses nombreux portraits réalisés   pour la noblesse russe il faut non seulement citer celui de La comtesse Varvara Nicolaïevna Golovina, née Golitsyna mais également celui de Varvara Ivanovna Ladomirskaïa datant de 1800. Elisabeth Louise Vigée Le Brun entretenait avec la musique de son temps des liens réels que concrétise ce grand portrait peint en 1791 d’un compositeur qui à cette époque connaissait son heure de gloire : Giovanni Paisiello. Ce compositeur que Napoléon Bonaparte admirait, composa  un opéra Il Barbiere di Seviglia qui devança ainsi celui de Rossini qui ne fut représenté qu’en 1816. Il faut signaler qu’Elisabeth Louise Vigée Le Brun peignit aussi un second tableau de Giovanni Paisiello jouant du clavicorde. Enfin, Elisabeth Louise Vigée Le Brun  peint en 1778 une importante figure de la peinture de son époque : Joseph Vernet célèbre pour ses vastes panoramas urbains. On peut aussi citer dans cette importante exposition plusieurs tableaux consacrés à Marie-Antoinette (1778 et 1783).Mais Elisabeth Louise rend aussi hommage au théâtre de son temps avec le portrait de L’acteur Pierre Louis Dubus, dit Préville, dans le rôle de Mascarille (vers 1776).Cette belle exposition dédiée à une très grande artiste active jusqu’à la première moitié du XIXe siècle  a été rendue possible grâce à ses deux commissaires : Joseph Baillio, historien de l’art et Xavier Salmon, conservateur  général du patrimoine, directeur du département des Arts graphiques  du musée du Louvre. C’est sous la direction de ces deux commissaires qu’est publié le catalogue de l’exposition Elisabeth Louise Vigée Le Brun (432 pages, 380 illustrations) publié par les éditions de la réunion des musées nationaux-Grand Palais. Paris 2015. On peut ajouter à cet important catalogue un autre ouvrage consacré à Elisabeth Louise Vigée Le Brun, celui de  Haldane Macfall aux éditions Eyrolles  qui est, lui aussi, d’un très grand intérêt.
Cette artiste, au talent délicat, trouve enfin grâce à cette exposition organisée au Grand Palais, sa véritable consécration et devrait mériter tous les suffrages du public.

Texte de Michel Jakubowicz

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