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Exposition : Fragonard Amoureux, galant et libertin - au Musée du Luxembourg

affiche fragonard amoureux galant et libertin

16 septembre 2015-24 janvier 2016
Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard, 75006 Paris
www.museeduluxembourg.fr

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Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais  en collaboration avec le musée du Louvre.

C’est dans l’atelier de François Boucher (1703-1770) peintre réputé, dont l’œuvre s’inspire fréquemment de la mythologie, que Jean-Honoré Fragonard se forme. Lui aussi va s’inspirer de thèmes liés à la mythologie, ajoutant à cette thématique une forte inclination pour l’érotisme.

Une inspiration qui lui vient peut-être de la lecture de certains auteurs de son temps comme Pierre Choderlos de Laclos ( 1741-1803) ,Restif de la Bretonne ou Donatien Alphonse François, marquis de Sade(1740-1814).Mais Jean-Honoré Fragonard peut aussi d’une certaine manière être considéré (provisoirement)comme le continuateur d’Antoine Watteau(1684-1721) dont les tableaux nimbés de mystère le marquent profondément(on songe ici à un tableau assez extraordinaire comme L’Ile d’Amour exécuté vers 1770).La peinture proposée par Jean-Honoré Fragonard va suivre un chemin donc diamétralement opposé à celui pris par un peintre qui lui, emprunte délibérément la voie d’un certain réalisme poétique : Jean-Baptiste Chardin(1699-1779).Dans la première partie de cette exposition, un tableau de Jean-Honoré Fragonard attire immanquablement le visiteur par son titre : Colin-Maillard, un tableau peint entre 1754 et 1756.Dans ce tableau, Jean-Honoré Fragonard rend visiblement hommage à Antoine Watteau puisque tout comme lui il introduit la notion de mystère en faisant de cette jeune bergère aux yeux bandés une victime de ceux qui la taquinent malicieusement, l’obligeant ainsi à prendre une mauvaise direction. Mais   Fragonard a tôt fait de se libérer de l’influence de Watteau, revenant à la mythologie avec un tableau de vastes proportions « Psyché montre à ses sœurs  les présents qu’elle a reçus de l’Amour ».Fragonard, dans ce tableau reprend avec éclat le thème d’Eros et de Psyché, insufflant à sa composition une intense poésie. Avec « La Résistance inutile » nous sommes à présent dans la veine fortement teintée d’érotisme de l’œuvre de Fragonard. Ce tableau de modestes proportions (45x 60) a été exécuté entre 1770 et 1773 et peut d’une certaine manière évoquer la situation de Suzanna des Noces de Figaro de Mozart, constamment menacée par les avances non dissimulées du Comte Almaviva. Cultivant toujours cette voie orientée vers l’érotisme, deux tableaux de Fragonard s’imposent à notre attention. Il s’agit d’un tableau lui aussi d’une dimension modeste (52 x 65) : «  Le Baiser ». L’œuvre peinte vers1770, bien que peinte avec la plus grande délicatesse, n’en avoue pas moins son libertinage. Fragonard reprend ce thème dans un lavis de bistre intitulé lui aussi « Le Baiser » et également exécuté aux alentours de 1770.Un autre tableau, aux dimensions encore plus réduites (35x42) reprend cette voie d’un érotisme non déguisé. Il s’agit de « La Chemise enlevée » qui semble lui aussi avoir été peint par Fragonard vers 1770.Mais Fragonard dans le tableau intitulé « Le Billet doux ou La Lettre d’Amour » peint vers 1775 sait se faire plus discret et allusif , mettant de côté provisoirement l’érotisme auquel il fait si souvent appel dans ses précédents tableaux. Un autre thème abondamment cultivé par Fragonard s’inscrit aussi avec force dans cette exposition. Il s’agit de la passion héroïque représenté par un tableau aussi significatif que « Renaud entre dans la forêt enchantée » (1761-1765) ou des dessins tels que «  Olympe revient sur le rivage et médite sur son sort cruel » (vers 1780), « Roger libère Angélique de ses chaînes » (vers 1780).Un autre peintre relativement méconnu fait également partie de cette exposition :Pierre-Antoine Baudouin. Ce peintre est exclusivement représenté ici par plusieurs gouaches d’un
caractère fortement teinté d’érotisme qui apparaît dans «  L’Epouse indiscrète » (1767-1769), «  Les Soins tardifs » ( vers1767) « Le Matin » (vers 1765-1767 )et «  Couple s’étreignant sur un lit à baldaquin » (vers 1765). Une exposition Jean-Honoré Fragonard s’accompagne forcément d’ouvrages liés à la figure de ce grand peintre français du XVIIIe siècle. C’est ainsi que bien sûr figure le Catalogue de l’exposition Fragonard par Guillaume Faroult, ainsi que Le Petit dictionnaire Fragonard de Jean M. Goulemot et Fragonard amoureux, Hors série Découvertes Gallimard par Guillaume
Faroult (coédition Gallimard/Réunion des musées nationaux-Grand Palais).
Une exposition dont le commissaire est Guillaume Faroult, conservateur en chef au département des Peintures, musée du Louvre, qui rend enfin un hommage mérité à un grand peintre français successeur de Watteau et Boucher.

Texte de Michel Jakubowicz

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